Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 21:31

le.grand.bleu.01

 

 

À la mer si beaucoup

 

J'en rêvais,

des pieds dans l'eau

sous les miens bien au sec

des fonds de mille mètres;

que d'eau sous le bateau.

Je le vois,

soudain l'océan se fait vieux

soucieux moi aussi,

mes cheveux blanchis si vite;

les vagues ne jouent plus

prennent de l'âme,

les vieux lions rugissent.

 

Ah la mer si beaucoup.

 

Je la suis, elle me suit?

le vent débraillé traîne ses loubards

sur ce terrain-vagues, un vague à lames

une vague de fond à crête blanche,

il me semble,

l'avoir déjà rencontrée

est-ce elle, son sosie?

Mais où et quand?

Me sourit-elle de ses dents blanches?

Elle m'a sûrement reconnu, c'est elle

la belle robe blanche et ses froufrous,

elle ressemble comme deux gouttes d'eau

à la vague de mon premier amour:

À s'y méprendre, je me souviens,

mais si mon amour souviens-toi

nous étions sur la jetée qui

tenait par la taille le vieux port endormi,

nous jouions à nous jeter des baisers

cette vague est venue se briser sur un rocher

déposer son sel sur nos lèvres nos baisers,

souviens-toi ma douce tu m'avais même dit:

qui se soucie qu'une vague meurt?

Sur l'océan une vague sait nager

mais sur terre elle se noie.

 

À la mer si beaucoup.

 

Je m'endors,

lentement les pieds dans l'eau

là, au-dessus de moi mille mètres d'eau

mon cœur à sec mon corps n'a plus froid

oui, oui je me souviens ces mots si doux:

«GO AND SEE MY LOVE»

 

JC.Eloy

29/08/2005

 

images

images (1)

19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 17:24

Solange et le général


Dring, dring!!

-Ici le général De Lafosse, pourriez-vous, je vous prie, me mettre en rapport avec Mme Solange De Lafange.

-Allo, ici la résidence de l'ambassadeur, à qui ai-je l'honneur? Ah c'est vous Roger, comment allez-vous?

-Comme un charme ma chère Solange, seriez-vous par hasard libre cet après-midi?

-Euh, oui, mon mari ne rentre que demain matin de sa chasse au gros, la bonne est chez le guérisseur et mes autres boys partis retourner un chef de tribu.

-Permettez-moi alors de venir partager votre volupté au jasmin!

-Comme il vous plaira, je vous attends à cinq heures.

À cinq heures pétantes sous la véranda:

-Oh ma chère Solange quel plaisir rare que de prendre votre main et la baiser.

-Certes mon général, mais il est des plaisirs plus communs dont l'art et la manière ne se résument point à un simple baise-main et vous ne pouvez déroger à la règle.

Un silence, Solange passe!

-Auriez-vous déjà oublié qu'hier en ce lieu, j'ai joui dans vos bras et vous de même dans les miens?

-Vous semblez cher Roger avoir une idée plutôt vague de l'anatomie humaine, mon indulgence envers vous daigne mettre votre amnésie soudaine sur le compte d'émotions qu'hélas une chaude nuit n'a pu refroidir, sans vouloir vous offenser, si votre jouissance fut réelle, il eut été plus cavalier de vous enquérir de la mienne.

-Qu'ois-je, vous me décevez Solange, hier vous fîtes l'amour, enfin quoi?

-Oui, jouis dire cela à l'instant de vous.

-Enfin qu'ois-je, qu'hier vous avez feint du début à la fin?

-Oui mon général, et d'autant restée sur ma faim.

-Mais Solange (passant comme un lange dans la fange)

-En feignant général, feignant autant que vous le fûtes.

-Insinueriez-vous que ce que j'ai dans le futal ne fut pas très futé?

-Hélas c'est un fait que je ne puisse réfuter, vous fûtes un fait néant!, réjouir une femme? Encore eût-il fallu la faire jouir!

Et comment ma chère puisqu'il me semble que vous ne jouissez pas de toutes vos facultés!

-Belle mentalité, pour vous jouir est affaire de facultés et bien pour moi à faire de tous nos sens, en fait nous n'avons pas le même bon sens des valeurs; vous placez les vôtres à hauteur de vos bourses et à la moindre trique vous êtes boursouflé!

Pendant que les politesses fusent, impassible un thé infuse!

-Je ne pensais point que votre esprit pouvait être aussi étriqué qu'un cul, fut-il le votre.

-Futile le mien?, j'en conviens et certainement mieux fourni que le votre si vil et néant moins si désarmé que j'en reconnais là l'apanage du militaire.

Qui vous salue bien bas et vous prie de vous taire.

-Me taire?, croyez-vous donc que le simple fait de m'avoir truffé le fion vous donne le droit de me clore le clapet comme à un vulgaire troufion? Quelques banales étoiles sur un képi et ça se permet de s'arroger le septième ciel!!

-Pour ne pas déroger à votre humour fallacieux, sachez que le dit Roger est allé au casse-pipe pour vous avoir sauté sans parachute.

-Si votre blague est bonne, permettez-moi d'en attendre la chute!

-Vous me cassez les burnes avec vos mots simagrées de salon!

-Je devinais que la chute eut été laborieuse, mais de là à penser qu'elles purent se fracasser,

même le canard enchaîné n'y aurait pu penser!

-Ne faites pas un cas général de vos carences entre autres sexuelles, ce serait faire injure à toutes ces femmes qui savent jouir et y mettre l'esprit.

-Général de mes deux!

-Général deux étoiles ma chère!

Alors général de mes deux étoiles puisque vous y tenez, je fais plutôt de votre cas rance un cas bien particulier pour un général!

-Foutaises, niaiseries de femme de diplomate et je suis bien aise à jouir dire qu'hier, vous fûtes feignasse plus que feignant.

-Je doute fort que ce soit dans un lit, vos aptitudes n'y étant pas légions que vous puissiez relever votre honneur trop plat, quant à vos soi-disant faits d'armes sur les champs de batailles, j'ouïs dire que vous prêchiez plus souvent parmi les cons vaincus que parmi les vainqueurs!

-Ne vous en déplaise, j'ai embrassé la carrière militaire au moment où la patrie était en danger, mais c'est sûr qu'avec un cul comme le votre en guise de ligne Maginot, on ne pouvait que l'avoir dans l'cul!

Châtiez votre langage général de mon cul, ce n'est plus à ma chatte que vous vous adressez, et quand bien même elle serait l'objet de vos pensées, sachez que plus de honte que de joie elle en rougeoie toujours!

-Dégoût et rage, voilà ce qui me vient à l'esprit, d'entendre cela de votre bouche qu'hier encore me faisait jouir.

-Si vous avez joui de ses faveurs, vous m'en voyez toute réjouie mais je tiens à vous faire savoir que tout le dégoût lui est resté en travers de la gorge!

-Oh alors craignez qu'à compter de ce jour, elle ne soit la risée de tout un régiment!

-Hâbleur et en sus hypocrite à en faire rougir votre rosette honteusement accrochée au revers de votre veste, vous savez pertinemment que si la nuit tous les chats sont gris, c'est que ce sont les chattes qui les grisent!

-La votre en tout cas n'est que gri-gri sale qui ne vaut doux Jésus que par le fait que vous êtes issue d'une famille à fric de la pire espèce.

C'est ça en plus de baiser bassement, de dépit vous blasphémez bien haut en salissant la mémoire de mon père qui a fait sa fortune comme nombres de coloniaux dévoués à la sueur du front.

-Mais de quel front me parlez-vous d'un ton si effronté? Où était votre père quand les boches accouraient sur la Meuse? Probablement à courir la gueuze et la brousse sous le soleil d'Afrique.

-N'insultez-pas feu mon père.

-Et feu votre cul!

Sachez à tout hasard que depuis qu'il vous connaît, il s'est éteint, heureusement que ce soir, votre aide de camp doit venir le rallumer, ça n'est pas la flamme du soldat inconnu de vous cher général de mes.......

-J'ai rencontré des chiennes, des garces, des putes dans ma vie mais une salope mâtinée comme vous jamais!

Rompez général, allez préparer votre votre guerre des étoiles, ce soir avec votre aide de camp on ira boire à la belle à la fraîche, à votre troisième étoile de général de mes fesses!

 

JC.Eloy

12/11/1997

L'amarrée Des Mots

  • : L'amarrée des mots
  • : « Si ce que tu dis n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi... » - Eric-Emmanuel Schmitt
  • Contact

En ce moment je lis...

 

Rechercher