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14 janvier 2017 6 14 /01 /janvier /2017 15:32

 

« Tant que je pourrai sortir dans le jardin et contempler les étoiles, je ne serai jamais malheureux. »

 

Il m’arrive souvent de nourrir le rêve de partir m’isoler sur une terre sauvage, dans un recoin de monde où la nature nous invite perpétuellement à s’abandonner à vivre. Il n’y aurait que le silence des lieux comme seule boussole, pour guider le chemin des hasards. Chaque rencontre serait source d’émerveillement ; la voix d’un mélèze solitaire, la luminescence d’une aurore, le hurlement du loup à la nuit tombée et même l’odeur du bois. Des heures, droit devant, pour écrire mes pensées et les coucher sur le papier de ma vie qui défile. Un regard furtif posé sur les années passées, non pas pour les regretter, mais pour mieux définir celles à venir. Oui, tout cela me serait suffisant pour avoir le sentiment d’avoir accompli ma vie.

 

Il n’y aurait que le silence des lieux comme seule boussole et seule quête possible...

 

« La lumière n’est rien s’il n’y a pas l’obscurité, tout autour, pour la définir. »

 

Rick Bass et sa femme Elizabeth ont rendu ce rêve possible en allant se terrer dans un Ranch des montagnes de la Yaak Valley, une vallée sauvage du Montana à quelques kilomètres de la frontière canadienne. L’appel d’un retour aux sources, la volonté de vivre d’essentiel. Aucune âme humaine à des kilomètres, à mille milles de toutes les terres habitées. Quelques amis pour briser la solitude, aux moments venus. Un Magasin général et le Dirty Shame Saloon pour abreuver le silence. Une terre d’abondance pour les orignaux, les cerfs, les loups, les ours, les grizzlys et toutes espèces animales qui arrivent à survivre en ces lieux. Ils furent grisés par la beauté de leur nouveau refuge. Ce qu’ils auront perdu en confort, ils l’auront gagné en liberté...

 

« Si le bonheur ne coûtait rien, ça ne vaudrait pas la peine de le posséder. »

 

Les premières neiges pointeront leur nez d’ici quelques semaines. On ressent bien à travers les mots de Rick Bass le mélange d’appréhension et d’adaptation auquel ils devront faire face. Il coupera du bois presque jour et nuit en vue de se faire une réserve pour passer l’hiver. Mélange également de curiosité fébrile, cette neige est attendue avec impatience, on le sent aussi excité qu’un enfant à la vue du premier flocon de novembre, les yeux pétillants et l’envie d’aller se rouler dans toute cette blancheur. Mais parfois aussi, les vents glacials de l’Alaska leur fouetteront le visage. Ils provoqueront la sensation de lacération sur la peau distendue.

 

« Tant pis s’il fait froid. La beauté en vaut la peine. »

 

L’humidité s’infiltrera à travers chaque interstice. Sans électricité – une seule radio à ondes courtes - les nuits seront noires et tomberont à moins 40. La voiture sera munie de sièges chauffants et de pneus d’hiver. Les tuyaux risqueront de geler et gare à vous si vous croisez Bigfoot dans les montagnes, il est sacrément plus gros qu’un grizzly en période de rut. Mais il faut s’être collé au moins une fois dans sa vie à ces lieux aux limites de la nature extrême, pour pouvoir se dire, en contrepartie, qu’il n’y a pas plus bel endroit au monde que le spectacle offert par ces forêts à perte de vue, ces lacs et glaciers, ces aurores boréales et le chant des étoiles...

 

« Je découvre, ici, des vérités sur moi-même. »

 

L’auteur, fondateur de l’Association de sauvegarde des forêts de la vallée du Yaak et écologiste américain, est visiblement préoccupé par la survie des forêts et la négligence de l’homme face à son environnement. Plusieurs passages du livre mettent en lumière sa conscience écologiste, notamment les opérations minières, les coupes à blanc et la surcombustion du bois de chauffage, sans oublier les espèces disparues.

 

Oui, il m’arrive souvent de nourrir le rêve de partir m’isoler sur une terre sauvage, dans un recoin de monde où la nature nous invite perpétuellement à s’abandonner à vivre. Il y aurait des forêts à perte de vue, des lacs et des glaciers et le chant des aurores. Le silence serait porteur de mille mots tendres. Puis, chemin faisant, j’irais danser sous les étoiles...

 

« Les bois peuvent être un peu étranges. Il faut longtemps pour avoir enfin l’impression d’être un homme des bois, mais ensuite, jamais plus on ne peut redevenir un homme des villes. » - Jim Harrison

 

Quel bonheur d'avoir partagé cette lecture avec manU, mon sweet bûcheron des marais :-*

 

 

 

12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 18:05

 

 

« Tu es davantage un homme qu’ils ne le seront jamais. »

 

Louisiane, années 40. Les afro-américains vivent à l’époque culminante des pires discriminations raciales. Ce n’est qu’une quinzaine d’années plus tard que Martin Luther King abolira la législation à l’origine de la ségrégation du peuple Noir. Avec le Mouvement des droits civiques aux États-Unis, il visait l’égalité des droits pour les Noirs américains. Héros immortel et figure emblématique, le militant pacifiste s’est battu pour la justice et la liberté des hommes. Il fit exploser le mur de l’intolérance raciale.

 

Louisiane, année 40. Martin Luther King n’avait pas encore prononcé son discours, I have a dream today! Et Jefferson, notre héros, 21 ans, sera condamné à la chaise électrique. Les membres du jury, douze hommes blancs, en ont décidé ainsi. Le verdict a été rendu : coupable de meurtre avec préméditation, bien qu’aucune preuve n'a pu être administrée afin de l’incriminer. On le disait idiot et illettré. Mais Jefferson ne serait seulement pas arrivé à blesser un homme par ses mots, même en y mettant toute l’ardeur de sa rage. Il fut coupable d’être Noir, sans plus. Il devait aller dans le marais ce jour-là, mais s’était plutôt retrouvé avec Brother et Bear chez un marchand de vins. Un blanc fut tué. Deux voleurs sont morts et le troisième, notre héros, s’est fait prendre. Être à la mauvaise place, au mauvais moment. De ces hasards qui vous condamnent à mourir.

 

« Vous voyez, je vous l’avais dit. Je vous avais dit que c’était un homme. »

 

Lors de son procès, Jefferson est traité comme un porc, rien de moins qu’un animal à jeter aux ordures. Miss Emma, sa marraine, implorera Grant Wiggins, son professeur, d’en faire un homme. Il n’aura que quelques semaines pour l’accompagner, de ses visites en prison, et faire en sorte qu’il puisse mourir dignement. Mais peut-on se rendre digne de mourir? Devient-on un homme d’avoir gardé la tête haute? Comment peut-on seulement tenir sur ses jambes quand on longe ce long corridor étroit? Est-ce cela, mourir debout? À quoi peut penser un homme dans ses derniers jours? Quel est le poids de l’attente? Si vous saviez la charge émotive des questions qui m’ont traversé l’esprit en lisant ce roman. Je ne me fais aucune illusion. Je sais que jamais je n’aurais eu la force d’accompagner cet homme et de poser mes yeux dans son regard. Me sachant blanche et consciente des atrocités que mon peuple est en mesure de lui faire subir, ainsi qu’à des milliers de ses semblables. Comment aurais-je seulement pu me montrer à sa hauteur, ayant conscience que j’aurais faibli devant son courage?

 

Grant Wiggins, son professeur, était Noir. Il faisait la classe dans une église de plantation. Ses parents ont travaillé dans les champs au temps de l’esclavage. Si je vous mentionne ces détails, c’est pour vous dire qu’en dépit du fait qu’un homme soit issu des mêmes racines, il arrivera à faiblir devant ses semblables. Il se sentira sans doute même encore plus coupable et impuissant. La rage lui tenaillera les tripes et lui torturera l’âme. Parce qu’il prendra conscience que les hommes sont capable de tout, mais surtout d’intolérance. 

 

À mes yeux, il sera un Homme, un héros.

 

« Un héros agit pour les autres. Il ferait n’importe quoi pour les gens qu’il aime, parce qu’il sait que ça rendrait leurs vies meilleures. »

 

Un immense merci à toi Jérôme de m’avoir fait connaître ces hommes de courage. L'histoire de Jefferson m'a marquée au fer rouge. Je ne l'oublierai jamais.

 

L'avis de Fanny

 

*****************

 

 

Extrait du discours de Martin Luther King en 1963

 

« I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: "We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal."

 

I have a dream that one day on the red hills of Georgia, the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at the table of brotherhood.

 

I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice.

 

I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character.

 

I have a dream today! »

 

 

 

10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 01:33

 

 

Douloureux… C’est le mot qui vient en sortant du dernier film de Xavier Dolan…

 
Je trouve aussi que c'est le bon mot, la douleur de ce fils qui revient après plusieurs années d'absence annoncer sa mort. Il choisit de s'entourer de sa famille pour briser le poids de la solitude. Puis il repart, plus seul encore, étranger dans un univers familial fait de violence contenue et de vieilles rancœurs. Chacun est emmuré dans son indifférence, le poids de ses conflits avec l’autre. C’est donc ça l'égoïsme?
Les silences et les regards dans ce film m'ont arraché le cœur.
Douloureux, c'est le bon mot...
 
Oui, les regards. D'incompréhension, fuyants, interrogateurs, suppliants. Perdus.
Notamment ceux du personnage de Marion Cotillard. Tellement effacée, tellement horripilante, par ses multiples hésitations, et à la fois tellement troublante, tellement touchante. J’ai eu mal pour elle.
 
Si j’ai souffert pour l’un des personnages c’est bien elle. On sent qu’elle porte douloureusement la solitude de chacun. Ils sont tous dépassés par l’incapacité d’accueillir la souffrance de l’autre. Son âme est sur le point de se fissurer. Elle semble supplier celui qui croise son regard de la libérer. Regard désespéré, dissocié de la réalité, sur le seuil de la rupture.
Il existe plus grande solitude tu crois?
 
Je ne sais pas mais on a mal pour elle. Tellement enfermée, empêtrée, avec une telle volonté de bien faire, incomprise alors qu'au final, elle est la seule à comprendre...
C'est vraiment un huis clos oppressant. Étouffant. Suffocant.
Et le seul moment où l'on sort de la maison, je pense à la scène dans la voiture, c'est encore pire. Un lieu en mouvement, avec vue sur la nature extérieure et pourtant, c'est terrible. Encore plus oppressant.
 
J’y ai beaucoup réfléchit en sortant du film. C’est quand même fort, elle est la seule à avoir un lien indirect avec la famille et à la fois la seule à comprendre. Son « détachement » lui donne sans doute la force d’écoute que les autres n’ont pas. L’écoute à travers le regard et les mots…
J’ai eu du mal avec la scène de la voiture, j’avais l’impression d’étouffer. J’aurais voulu ouvrir cette maudite portière pour que Louis échappe à la violence de son frère. C’était tellement insupportablement bien joué que je ressentais une angoisse terrible en moi, il me semble que la scène n’en finissait pas! Comme tu dis, le lieu était en mouvement et en même temps figé dans un espace restreint auquel il est à peu près impossible de fuir sinon qu’en se jetant par la fenêtre. Quelle torture!
 
Aucune échappatoire possible !
Globalement, les acteurs sont remarquables. Moi qui ne suis pas très fans de Vincent Cassel et encore moins de Léa Seydoux, les deux m'ont vraiment bluffé, notamment dans les dernières scènes. On vit avec eux, l'impression qu'ils ne jouent plus mais qu'ils sont.
 
Oui, ils sont tous exceptionnels, Dolan arrive à les mettre en valeur à travers leur rôle. Je ne suis pas non plus une grande fan de Cassel et Seydoux et pourtant ici ils m'ont laissé sans voix, surtout Cassel. Je me dis que quand j'arrive à autant détester la personnalité d'un acteur; c'est qu'il a vraiment fait son travail! J'aurais eu envie à quelques reprises de le secouer un peu, il faut dire que les colériques je les fuis comme la peste!
 
Un film de Dolan assez différent même si on retrouve sa patte. Gros plan, regards, ralentis.
Et notamment dans ces intermèdes musicaux pour le moins décalés. Inclure le tube d'O-Zone dans ce film, il fallait oser !
 
Il m’a tellement fait sourire avec ce clin d’œil musical! Je me suis rappelée le fameux On ne change pas de Céline Dion dans Mommy, une chanson que personne n’oubliera jamais, et pour cause! :D
J’ai lu quelque part que la bande sonore originale est l’œuvre de Gabriel Yared, le même compositeur qui a produit la bande originale du Patient anglais. Je crois que c’est la seule musique de film que je ne me suis jamais achetée dans ma vie. Elle m’avait procuré des émotions fortes, vingt ans après le film il m’arrive encore de l’écouter. Quel talent!
 
Quel talent, c'est aussi ce que je me suis dit à propos de Xavier Dolan après avoir vu ce film !
 
Dolan, sacré jeune prodige, ne cessera jamais de m’étonner! J’attends déjà le prochain avec impatience.
Voilà, je retourne à mon bol de popcorn extra beurre…….. ^^
Rendez-vous dans quelques temps pour les prochains blablas de manU et Nad!
 
Pour lire l'excellent billet du Bison d'un Déjeuner de Famille 
 
Et le tout aussi excellent billet de Guillome From the Avenue
 

 

 

 

 

 

6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 18:19

Blue Moon et sensations inouïes

Au bord de la falaise

Le vide

La vie

Merci Bison pour ces Sunset Birthday... :-*

 

 

 

 

« Un soleil
il se couche
dans l'océan

sa façon à lui
de te retrouver
le lendemain
sur tes côtes enneigées »

 

 

 

 

« Un soleil, un voilier... »

 

 

 

 

« Un autre pays... »

 

 

 

 

« Le soleil rougit de plaisir... »

 

 

 

 

Binouze sur Falaises

Merci Bison!

2 janvier 2017 1 02 /01 /janvier /2017 14:50

Un grand merci mon cher Guy d'avoir photographié cette aube aux couleurs magnifiques. Je vois que les eaux étaient agitées ce matin-là. Et si elles avaient un message à nous transmettre?

Pleins de bisous et un câlin tout spécial pour Barbara, que je trouve très courageuse <3

 

 

 

 

Barbara, je te dédie cette photo, une route de cette majestueuse Islande dont tu portes en toi les racines. Elle mène vers l'avenir, fondue dans l'horizon lointain, car la vie est devant...   

 

 

 

Bonne année à vous tous et toutes que j'aime!

xxx

21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 00:23

 

 

« Ferland oscille entre le silence et le hurlement, la canicule et le zéro absolu; c’est une terre où rodent des dieux plus anciens que le Gars des vues, un repaire de flibustiers imaginaires et de géants sylvestres, une parabole frissonnante de la création du monde, une enclave où les conteurs sont meilleurs qu’à la télé. En hiver, la baie est un désert cryogénique…»

 

Les pages de cette histoire défilent quelque part entre Villeneuve et Ferland, deux villages québécois situés aux abords du fleuve Mistassini. Esseulée, la mer est partout. Agitée par les souvenirs de ceux qui s’y sont à jamais endormis...

 

« Ma mère est ce jardin de givre, cet étang gisant au nord de toute Norvège, et rien ne laisse prévoir un prochain dégel. »

 

C’était un jour de février, de ces journées de froid extrême avec de la poudrerie et des rafales de vents sibériens à désosser les bœufs. La neige était belle, poétique, une invitation à parcourir les grands espaces, sans ne jamais s’arrêter, ni même se retourner. Dans toute cette blancheur, ils ne l’ont jamais vu arriver. Ils longeaient le rail du chemin de fer quand leur motoneige a fait des tonneaux après avoir été happée de plein fouet par le train. L’homme est mort sur le coup. La mère repose dans le coma, « dans un arctique plus lointain que le pôle ». Le narrateur, un tout jeune garçon, nous raconte son histoire. Comment il a survécu…

 

Depuis l’accident, il habite avec ses grands-parents, qui lui offrent la tendresse et l’amour. Ses nuits sont hantées de terreurs nocturnes, mais il arrive à s’en échapper en trouvant refuge dans les livres. Jusqu’au jour où il aperçoit un garçon sur la plage, qui deviendra son ami. Auprès de lui, il se sentira moins seul, car Luc a aussi une mère partie vers le large, elle s’est noyée dans la baie.

 

« …un pacte de silence, un contrat viril par lequel nous convenons d’éviter tout sujet délicat ou gênant. Contrairement aux harengs de Luc, nous garderons nos tripes au chaud. Nous serons burinés et purs, cousus de mystère. »

 

Luc est un jeune naufragé. Il vit dans une vieille roulotte jaune en plein milieu d’une cour désaffectée, c’est sa tanière, petit cocon sécurisant qui le tient à l’abri du pire. Son père est une brute, on le pendrait par les couilles. Il rentre saoul de la taverne au petit matin - quand il rentre – le frappe, l’abandonne à son sort, le ventre creux. Alors chaque jour, Luc ratisse la plage avec son sac poubelle à la recherche de bouteilles vides. Quand il aura assez d’argent, il s’achètera une combinaison de plongée et un scaphandre. Le petit veut retrouver sa mère emportée par les eaux. Il dialogue avec les vagues, une façon de se sentir plus près d’elle.

 

« J’aime voir l’horizon s’atomiser quand l’enjambe un soleil flambant neuf, tout fier de renaître encore au terme du ténébreux périple. »

 

Dans une sorte d’alcôve au fond d’une grotte, repose une bête, un iguane. Il a trouvé ce repère par hasard, en marchant dans l’anse aux Zouaves. Avec le jeune garçon, ils s’y rendront souvent. Le lieu est magique et on s’y sent libre. On est à l’abri de toutes choses…

 

Ceux qui me connaissent savent qu’il ne me fallait pas plus qu’une histoire de mer et d’enfance pour être séduite. Denis Thériault aborde la perte et le deuil. Le courage aussi, les petits et grands miracles de la vie, que l’on nomme communément le destin. Quand deux enfants unissent leur peine, ils en ressortent plus forts. Plus forts de leur souffrance commune et d’une amitié qui s’est scellée au contact de l’épreuve. La solidarité est un rempart étanche, ni les hommes ni même leur cruauté n’arriveront à le franchir. L’enfance est peuplée d’imaginaire. Dans ce monde qui oscille entre le rêve et la réalité, l’image d’un iguane arriverait, à elle seule, à venir à bout des douleurs les plus atroces. Ce roman est une fenêtre sur l’enfance, fait de métaphores aussi belles que douces. Elles invitent à la réflexion et pénètrent l’âme. Je l’ai déposé à jamais sur mon cœur…

 

« Au fond, ça fait mon affaire, cette agitation, ces levers précoces. Ça écarte la nuit et ses gelées de frousse. Ça permet de déguster chaque matin de mai, de boire au bec cette clarté spéciale qu’il y a aux franges du ciel très tôt, le printemps. »

16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 04:40

Un immense merci Guy pour ce lever de soleil qui a éclairé ma journée!

 

C'est un bonheur de pouvoir l'héberger ici dans mon petit univers...

 

Il ne manque que ta guitare et ton harmonica pour rajouter des notes à ces couleurs. Un feu de camp dans la neige et l'occasion de fêter l'anniversaire de ton ami d'enfance, mon frérot adoré <3

 

C'est le décompte! Merci encore :-*

 

​​21h30, tu arrives bientôt et en t'attendant j'ai comme une envie de me craquer les frites du Brasseur! :D

 

Bisous

 

 

 

13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 15:41

 

 

Aujourd’hui c’est jour d’inscription, la séance est ouverte, nombre de places limitées!

 

Mettez ensemble, deux fois par semaine, dans une thérapie de groupe, des gens qui n’ont rien en commun sinon une addiction quelconque, et ça risque d’être assez loufoque! C’est le défi que s’est lancée Clarisse. Une chose est certaine, vous en verrez de toutes les couleurs :D))

L’empathie s’installera, ils arriveront à s’ouvrir au contact des autres et sous l’influence de leurs dévoilements, bon parce qu’après tout dans une addiction, que ce soit n’importe laquelle, les sujets passeront par une perte de contrôle, du déni total à la honte. Mais avant d’en arriver là ils ne manqueront pas, même si le mot d’ordre est le respect, sous peine de se voir expulser du groupe, de se balancer en pleine face des remarques ironiques, sans négliger les petites provocations et autres vacheries! J’en ai ri un coup avec ce roman, surtout dans sa première partie.

 

Mettez ensemble, justement, Jean-Charles et Damien. Le premier est curé et consulte parce que Dieu l’a abandonné. Il est addict à la messe dominicale et sniffe de la coke pour se donner du courage. C’est en plein état d’euphorie qu’il communique son enthousiasme à ses fidèles. Il se signe, baise l’autel et fait deux lignes de coke. Amen. Il lui est même arrivé de répandre la parole de Dieu en slip kangourou, après tout, « Jésus sur la croix portait-il une soutane? ». Pas fou le gars, il fallait y penser… Le deuxième est accro au sexe, il ne pense qu’à forniquer et se débauche – pour employer ses mots – minimum 4 fois par jour. Il est adepte de « l’auto fellation » et là si quelqu’un peut m’expliquer je sens que je me coucherai moins conne ce soir ^^

Lui c’est le provocateur dans le groupe, il use d’ironie et de sarcasme, c’est délicieux! Il joue le rôle du gars scandalisé qui se signe chaque fois qu’il entend les blasphémations de Jean-Charles « Jésus Marie priez pour lui et paix à son âme »…       

 

Mais il y aura aussi Gunter, Pablo, Mariette, Mylène et Élizabeth. Ils sont accros au jeu, aux sports extrêmes, au magasinage, poly toxicomanes et alcooliques. Et finiront par développer une étonnante complicité. Nous avons tous à apprendre d’eux, parce que Les ennemis de la vie ordinaire sont avant tout ces héros du quotidien!

 

Et vous, quelle est la vôtre, avouable ou inavouable? :D

 

Ma liste est longue… allez je balance tout (ou à peu près…!)

Je suis accro au chocolat, à la tire d’érable (^^), au sirop du même nom que je bois en cachette des enfants à même la canisse. CHUT!!! Et la grenouille que j’te vois le dire au pêcheur!!!

…… je suis aussi accro aux souliers, vous les hommes vous ne pouvez VRAIMENT pas comprendre qu’une paire de chaussures noires il y en a DE TOUTES LES SORTES et qu’elles ne sont pas TOUTES PAREILLES! À talons hauts, à talons plats, bottillons, mi mollets, aux genoux pfffffffff etc etc!

Je suis accro aux couchers de soleil, aux cuisses de grenouille (mdr), à la mer, au silence, à l’amour, aux coquillages, à la nature, au Petit Prince, aux lapins (trop sweet!!!), aux peluches (ben quoi?), aux livres, à la gentillesse, la douceur, aux SUCRERIES, au… bon c’est déjà pas mal. Le reste je le garde pour moi, c'est inavouable ! :D

 

Merci Bison pour ce roman ;-)

 

10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 15:29

Recevoir vos soleils est un cadeau qui n'a pas de prix à mes yeux <3 

 

Je passerais des heures à découvrir les moindres recoins de ces ciels qui se lèvent et s'endorment. Ses aspérités, ses couleurs, ses lumières et ses nuages cotonneux de tendresse...

 

Chaque fois, mon cœur est en fête! 

 

Merci ma sweet grenouillE

 

Slurp! xx

 

Quand le soleil se lève sur Cognac et qu'un arbre sommeille encore, solitaire

 

 

Les douceurs du soir...

 

 

Un 24 octobre, le ciel est en feu...

 

 

Cognac s'endort au chant des grenouilles <3

6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 03:07

 

« Je me suis allongé sur un banc, j’ai fermé les yeux et tout se bousculait, ma mère et mon père morts et mon sale con de frère et ma sœur, et cet enfant, Su, toutes ces conneries, je pensais à tout ça, la lune était pleine et blanche, il y avait le bruit de l’eau et quelques automobiles. Des gens passaient, ils étaient gais et parlaient fort. J’avais des mouches plein le cerveau. »

 

Antoine n’a qu’une envie, décamper, prendre le large, s’amarrer ailleurs, appelez ça comme vous voulez, sa vie dérape, il est comme une épave rejetée par la mer. Son frère le traite de con, sa sœur a pris ses distances, ses parents sont morts et le frère de Su, sa petite amie, jure qu’il va lui casser la gueule s’il s’approche encore d’elle. Il s’est fait quitter, alors il quitte à son tour. C’est une forme de justice, une revanche sur la vie. Solitaire, il est cette île sur laquelle on choisit de ne pas s’échouer, où l’on évite de poser les pieds. Parce qu’à la longue, ça fait trop mal, c’est une brûlure vive, on en ressort KO.  

 

Dans la sueur du ring, il cogne sur ses espoirs perdus…

 

Le jour Antoine travaille comme croquemort. Il croise la mort, la souffrance des autres. Au-dessus du grand trou, un tout petit cercueil est mis en terre, un jeune garçon. Si vite enterré, trop vite oublié. La scène est insupportable. Moment de vertige, il ira vomir, « c’est le métier qui rentre », comme les coups qu’il se prend.     

 

Dans la sueur du ring, les mains bandées, il frappe l’adversaire, uppercut dans les côtes, il fonce…

 

… se défonce. À coups de poings, à coups de joints, à bout de nerf, à petit feu, à grandes rasades de whisky. Les images s’entrechoquent. Ses souvenirs d’enfance, le jardin, le panier de basket, un baiser de son père sur son front. Il avait huit ans, s’en souvient encore. Le temps s’est flétrit, il a tout gâché, même ses désirs. Trois jours sans se pointer au boulot. Dans le RER, sa tête contre la vitre, ce froid sur sa joue et les gens de passage. Anonymes sur les rails qui défilent, les quais déserts, il attend, solitaire. Il attend quoi? Pas grand-chose. C’est la fin du combat. Hors du ring. KO.        

 

Dans la sueur du ring, il joue sa vie. "Un coup de latte, un baiser"

 

Et foutre le camp.

 

« …la rage, la tristesse, tout ça c’est de l’énergie qui s’en va, du nerf qui fout le camp, qui claque et lâche, tout ça c’est de la petite chimie, faut tout maintenir à niveau, respirer tranquille et tout vider, sentir chaque muscle et la peau par-dessus, tous les rouages, n’être que ça, une machine bien huilée, si c’est grippé c’est foutu, être des membres déliés, du sang et des muscles, être un corps et rien d’autre. »

 

Olivier Adam me laisse à nouveau KO. C’est de la littérature "cash" (dixit Bison), c’est rude et on en redemande...

 

Merci au Bison, vous trouverez son nouveau blog (ainsi que ses poils et sa vodka) dans les

Mémoires de son âme :-)

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