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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 23:12
Secrète Alliance

Secrète Alliance


Même si je suis le ciment de ton mouroir
La laide heure dont tu parles me décime…

D’un attrait subtil la secrète Horreur
Le Secret gelé m’est emblème de cœur
Sous la Peau damnée le sceau est bombe
Un pied dans le vide et l’autre en tombe

Même si je te vois en ce morne miroir
La raideur dont tu te pares m’abîme…

D’une souillon exilée ivre de fange
Le sépulcre exhale sa brise étrange
Un mal entendu des accords stridents
La voix sépulcrale épouse l’occident

Même si je suis le repère de ton savoir
La froideur dont tu t’armes me lamine…

D’une frontière aux infusions de narcisse
La Furie se meut dans le couloir factice
D’une fondrière aux allures de gangue
Le Fossile déploie sa mauvaise langue

Même si je me vois en ce reflet d’ivoire
Ta force d’âme - Mirenfant - me fascine…

 

Saphariel

21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 17:36

Au Sang-Mauvais

Je scelle en ma mémoire
La mort subite au jour
L’ensanglantè Grimoire 
D’un Passé sans ajour

Je bois le Sang-Mauvais
Les non-dits de sa panse
L’inanimé palais
Coagule l’errance

Parle-pas ! Parle-pas !
Fredonne la gargouille
Cette voie n’est que trépas !
Entonne la quenouille 

J’ois ce cri fabuleux
Prémices à ma chute
Bruissement nébuleux
Du caveau que je scrute

Et charrie tant de gorge
Au tranchant de l’aria
Qu’un vil cordon m’égorge
Des sanglots du paria

Parle-pas ! Parle-pas !
Fredonne la gargouille
Cette voie n’est que trépas !
Entonne la quenouille 

Il erre en mon jardin
Une aube chrysanthème
L’étiolement sanguin
D’un subtil anathème

Je vais au Sang-Mauvais
Aux non-dits que je panse
Frivole en mon palais
J’outrage l’ère rance 

Je tonne ! Je tonne !
S’étonne le Silence
Le Sang-Mort est aphone !
Fredonne l’Enfance

 

Saphariel

21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 17:33

Angélique-moi !

Ange...

Angélique-moi !

Maintenant
Vole-moi !
Tout là-haut dans l’être

Pour en être

Quand l’Ici-bas
Bat le vivant
De ses morts-vivants

Arrache-moi de là !
Brutalement
Férocement
Mon corps calciné rêve...

Rêve de fuser à d'autres lèvres...

Je veux ton ailleurs
Sans ombrage
Tes yeux d’émeraude
À l’horizontale

Ange... Ange...
M'entends-tu ?
Capture-le
Dévisse-moi

Désamour !
Délivre-nous de ce supplice

Je ne suis plus lui !

Je veux être toi
Pantelante
Mes jambes à ton cou
Chair à chair
Tendresse à l'âme

Rester là sans à venir

Dépossède-moi !
De Lui…
Envole-moi !

Que tes ailes me dérobent
À ses cornes de bouc
Que tes plumes me volent
À son corps défendant

Le temps d’un espace…

Absolue

Et...

Rester là

À t'aimer

Tout bat... Tout bat...

 

Saphariel

21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 17:31

Illumination

En un éclair de Soleil
Foudroyant
La vie m’apparaît
Dans toute sa clarté
De jour la nuit est
Tendrement rayonnante

Si peu…

Si peu de conscience
De l’autre côté

Et mon cœur dans sa plaie
Est pris de douleur
Par tant de splendeur…

J’ai le mal de la Vraie
Beauté

Harmonie céleste
Je t’éprouve

Dedans

Je me souviens

Je savais la pénombre
De l’Homme
Le temps qui momifie
Le corps d’eau

Mais

En un rayon de Soleil
Lunaire
La mort m’apparaît
Si…
Lointaine

De nuit le jour est
Tendre et caressant
Comme une nouvelle peau
Dans mes bras de chair
En pleine (ré)création

Est-ce cela la Beauté du Monde…

 

Saphariel

20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 13:05

Les Huit Plaies

Je ne suis…
Ni fille
Ni sœur

J’ai dans le crâne ma propre singularité

Dans la glace je vois
Son visage de triste cire
Qui avance de dos
Mon visage d’ire
Dix formes
Sa crinière de feu
Ma chevelure roussie

Des échos de voix qui me disent…

« Ton horizon est passé... passé... passé...
Il est des étoiles qui meurent...

Meurent... meurent...
Sans détonation
Que l’on efface... efface... efface...

d’un trait de couteau... couteau... couteau...
Mais dans le noir... noir... noir...

Elle brille... brille... brille...
En silence sans éclat »

(Nous aussi…
Puis-je faire demi-tour)

Je suis…
Mi-vivante
Mi-morte

Car en mon âme et…
Consciente

J’ai brûlé toutes les comètes
La première…
Un parent (il me semble)
La deuxième…
Un autre parent semblable
Puis…
1
2
3
4
5
6
Frères et sœurs
(Qui manquent (tous) à en mourir)

Une amphore
(Mon urne funéraire)
Où je garde de délicates
Et violentes gouttes de sang
Mes huit plaies

Et quand minuit
Réveille le vampire
Somnolent
Que la soif frénétique
De l’absence m’engloutit
Je mélange mon sang
Au leur…

Je redeviens fille d’eux… et sœur d’eux…

Fille

Et

Sœur

 

Saphariel

29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 16:42

Sang-carnation

Pour les coups de bouche
Je suis sans cœur...
Pour les coups de chair
Je suis sang mort...

Pour tant et tant

Le Sous-bois
L’Homme-nie-présent
Désincarné

Née-en-moins

Parfois

Les coups ont du cœur
Ils se blottissent
Comme des blessés
Sous les combles
Dans l'obscur
Dans l'inavoué

Attendant d'accomplir leurs destinés

"Ô las mémoire !
Les Moires sont à l'affût
De l'Histoire
Des Heures
De l'inévitable..."

Morte langue
La Nona court en artères

Frénétiquement

Et je plonge

Et je vole

Pour le meilleur
Pour le rire
Le rien
L'acte
Indocile
Aérien
Contradictoire

Et je vole
Et je plonge

Frénétiquement

Inversion des pôles

L’abysse est en haut
L’illumination est en bas

Magnétisme en vers
Vers l’uni

Morte en haut
Vivante en bas

Sous la tombe
Creusant une galerie

Sous les bombes
Menant au filon

Sous un linceul
Les mains dans la boue

J’ai trouvé
Un Chef-d’œuvre
Rare
Précieux

C’était un cœur
Bleu nuit
Embourbé

Et...

Il battait

Battait... battait... battait... battait... battait...

Et...
(Depuis)

Je ne suis plus
Sans cœur...

Mais je reste
Sang mort...

 

Saphariel

29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 16:41

En Terre de Sienne

Le Passé est une malle
Forestière
Où la vie vante…
Cloître
Je déterre
L’être en G...
Son corps
Méconnu
Famélique
Terreux
Le désosse
(Des os ?)
Des eaux
Se hisse
L’informe…
Elle
Mais...
Qui s’y glisse
Cilice
Là…
Est le délice
Yeux péchés
Origine…
Elle
Le Passé
Est une malle
Façon
Maître
De la mise
En taire
La Floraison
Se fera essence
(De)
Ciel
Et
Sans en faire

Plus
Que nécessaire
Je creuserai...
Dieu que
L’appelle est sourd
Et

J'entends
La pelle...
Si lourde
Je déraisonne… !?
(Sans doute)
Pourtant l’Arbre
Sémantique...
Ce n’est pas moi
(Nul doute)
Disons juste que…
Le Passé
Est une malle
En mal de Mai…
Moires
Disons-lui
Sans fosse
Pudeur
(Plus aucun doute)
Comment ce
Mal jardinier
Cette cheire
Terre de Sienne
Viole ma voie
D'une...
Suture
De deux...
Couture
Deux.. trois...
Griffures
Sous
Un Tertre à Fleurs
De
Silence
Un silence
Affleure de mort

 

Saphariel

21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 18:16

Petite fille

 

La tristesse de Porcelaine

Lorsque l’angoisse crise en son crâne
L'anémique Porcelaine m'est désarroi
Je ferme l’ouïe le toucher et me pâme
Dans l’étroite nuit où festoie son effroi

Lorsqu’en sous-peau culmine l’infâme
L’hystérie du Molosse notre dualité
J’unis lèvres et cœur d’austères flammes
Cachetant le Chaudron de l’infertilité

Et lorsque ses yeux reflètent l’injustice
D’un ventre violacé de son étiolement
Qu’en ses yeux fuient des larmes de cilice
Qu'en moi circulent les quatre éléments

Je me consume... Je me craquelle...
Je me brise... Je me noie...

D’en être le fondement

 

Saphariel

10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 15:50

Un Hiver à consoler


Novembre.
Le jour où la mort fête les siens.
Cette année là, l’hiver était en avance. Et devant l’insistance presque guerrière de celui-ci à se mettre en place, l’automne lui cédât le pas. Sans combattre…

C’est ce jour là, qu'elle vint au monde, avec un mois de retard. Au premier cri qu’elle accepta, après plusieurs tentatives de tout le corps médical, d’émettre… tout le quartier fut plongé dans l’obscurité. Dans la clinique, le générateur prit le relais. Et alors que tout semblait rentrer dans l’ordre, toutes les fenêtres de l’étage s’ouvrirent brusquement. D’un seul mouvement. Un tourbillon de vent glacé pénétra instantanément dans la salle de travail. Portant l’hiver en son sein. Mais personne ne vit ce qu’il se passa alors.

L’hiver se figea devant le nourrisson et…
Tomba éperdument amoureux.


Tout l’étage était en effervescence. Ils couraient tous, en tout sens, pour clore les fenêtres. Tous étaient frigorifiés. Tous sauf… le nouveau né. Il ne pleurait plus. Il semblait ailleurs, presque en transe. Paisible. Le vent glacé l’enveloppait. Pourtant... il ne l’atteignait pas. Au contraire. Il semblait dans son élément. Aucun membre du personnel soignant ne comprenait ce qu’il se passait. Dès que l’un deux prenait le nourrisson dans ses bras, il se mettait à hurler. Et dès que l’on ne s’en préoccupait plus, il redevenait calme. L’on essaya de poser la petite fille sur le corps de la mère. Les hurlements qu’elle poussa étaient si effrayants que la mère la repoussa dans les bras du père. Mais rien ne changea. On la déposa alors dans son berceau.

L’hiver était en extase.
L’enfant lui appartenait.
Il parcourait son corps de ses doigts venteux. S’immisçant dans ses veines. Il se sentait vivre. Comme jamais. Dans chacun de ses battements de cœur. « Elle est à moi… à moi. » Mais il savait, qu’elle était trop jeune pour le contenir. Elle ne survivrait jamais, s’il prenait possession de son corps si tôt. Alors, il la quittât…


Elle réclama aussitôt l’attention de sa mère.
La sage-femme, bouleversée et un peu effrayée par tout ce qui venait de se passer, s’empressa de la lui remettre.
On dit que les parents furent, dès lors, comblés.
(Mais... rien n'est moins sûr.)
La mère encore sous le choc du rejet de sa progéniture, n’était pas à l’aise avec cette petite fille au regard perçant. Elle l’aimait, certainement. Mais elle savait que quelque chose s’était passé. Elle avait cette impression sourde qu’elle perdait sa fille. À la minute où le vent avait sifflé à ses oreilles, où le froid avait transi son corps, elle avait senti le monde basculer. En une fraction de seconde, une toute petite, une minuscule seconde, elle avait su que sa fille n’était plus à elle. Ainsi, elle commença à se détacher de cette inconnue gisant sur son ventre.

L’hiver, qui ne savait comment rester au plus près de sa chose, cherchait un moyen pour être présent dans sa vie. C’est à ce moment là qu’il pris conscience de la présence du père. Tout s’éclaira.
Il prit possession du géniteur, de son corps. De son âme. De son esprit. Et son regard devint dur et froid. Sans vie. Sa femme ne l’intéressait plus. Si ce n’est la petite fille, là, sur le ventre créateur.
L’hiver était au plus près de l’être qu’il chérissait par-dessus tout. En toute légitimité. Désormais elle lui appartenait corps et âme. Il avait tous les droits. L’extase qu’il avait ressentit un peu plus tôt n’était rien en comparaison de l’émotion qui le saisit… maintenant, elle est vraiment à moi !
Aussitôt que l’hiver trouva son nouveau contenant sa « chose » se remit à hurler…


Elle se calma dans les bras paternel.
L’heureux papa était au petit soin pour sa fille. Il chercha un prénom. Il décida de la nommer Elle, en souvenir de sa jeune sœur, morte à l’âge de douze ans. D’une leucémie.
Dans la famille, nombreuse, une légende circulait ; l’on disait que, Elle, était née le jour des morts, qu’elle portait le nom d’une morte, on l'a surnommait Squelettor… (Elle s'écroula sous le cercueil des Mots...). La mort fût donc son repaire... inévitablement...
Car, quiconque s’approchait de trop près de Elle prenait le risque d’affronter la fureur du « Père ». Elle était sa poupée. Son jouet. Une petite femme dans son monde. Sa possession. Rien de plus, rien de moins, qu’une image, très belle, à exhiber.

Plus, Elle, se rapprochait de son père plus sa mère s’éloignait. Les années passèrent ainsi. Elle ne regardait plus sa fille, ne l’entendait plus. Elle devint si jalouse de la place de Elle dans la vie de son mari qu’elle se mit à prier pour obtenir sa mort (et elle fût complice du meurtre). Car, comme elle s'éloignait de sa fille, son mari, lui, s’éloignait d’elle.
Elle, souffrait… elle ne comprenait pas pourquoi cet éloignement. L’amour de son père était si farouche, si pesant. Et l’amour de sa mère si… défaillant.

Elle, avait des absences. Tout les matins, elle voyait sa mère s’éloigner de son champ de vision. Elle gardait le souvenir de supplique à l’encontre de sa mère… maman, maman ne me laisse pas, le Loup m’attend… de son refus de l’emmener avec elle au marché du coin. Mais elle restait seule dans l’immense couloir de la peur qui lui terrassait le cœur. Le Loup était là, invariablement. Puis tout devenait flou… si bien qu’à l’âge adulte elle perdit tout souvenir de son enfance…

Si ce n’est la peur, omniprésente, dans chacun de ses gestes. Le sang qui maculait les murs de sa chambre, du lit monstrueux. L’absence d’un réconfort. La solitude au milieu des siens. Seule, étrangère, coupable du naufrage familial. Sans jamais savoir de quoi il retournait…

Car l’hiver, par une belle journée d’été, mis son plan à exécution. Il prit possession de sa « chose »alors qu’elle allait vers ses dix printemps (peut-être moins)…

 

Saphariel

10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 15:46

Je suis sous tes rênes

Et sourde La Terre

Attractive
Divine ambiguïté
Du Milieu
Gravité enveloppante

Ô ! Monde-source…
Ma voûte
Mon trou noir
(Me rendras-tu l’infans)
Où sont la Chauve-souris
La Veuve noire
Qui émondent
Ma voile lactée
Et accrochent des étoiles-sang
Sans rémanence
Dans les confins de l’univers
Où je m’étiole

Je suis fourbe
Lourde et ferreuse
Sourde à ma peine

Lorsque je m’écrie
Avec le sang-lien
Ô Âmonde !
Corps céleste !
Je La voie
Elle vous arpente
Son cri ne trouve d’écho
Qu’en ce néant sidéral

Pourtant
Dans Sa force est Ma force

(Chut !
Je suis en mission)


Je dois rompre l’héritage
En voyageant vers l’origine
De toutes choses
Alors j’encre
(Par)chemins nébuleux
(Dé)compose
L’infiniment mineur

L’on pourrait croire
Que je reste sourde
Que ma révérence
Est un effondrement
Un Lieu sans fondement
D’aucuns vous diraient
Qu’à l’invisible nul n’est tenu

Sauf à leurs yeux vêtus
À leurs noms… possessifs
Si fabuleusement vétuste


Je leur répondrais
(Peut-être)
« Tout au plus
Une ex-pension »

Certes !

Je suis souterraine
Visible à mes yeux dénudés

Mais me voilà…

Nue

Mue par toi
Ô ! Ma jolie penne
J’exprime le big-bang
Qui me gouverne
Et me charpente

L’écriture est la psyché
Où l’on se nie
(Trop souvent…)
Où l’on se (re)trouve
(Parfois…?)

Il n’y a pas de finitude en soi
À part soi

Car

Aller vers Soi
C’est naître plus possédé
(Que jamais...?)
Par le jeu des maux

C’est être un
« Je »

Un électron

LIBRE

 

Saphariel

L'amarrée Des Mots

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  • : « Si ce que tu dis n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi... » - Eric-Emmanuel Schmitt
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