Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 juin 2021 6 19 /06 /juin /2021 00:37

Thème de juin : le COURAGE

 

 

 

***************

 

 

Arkansas, 1957. Neuf Afro-Américains s’apprêtent à intégrer le Lycée Central de Little Rock, réservé jusqu’alors exclusivement aux Blancs. Il leur aura fallu beaucoup de courage, se tenant la tête haute et le cœur bien en place pour changer le cours de l’Histoire. Mais à quel prix… Des associations de toutes sortes faisaient office face au Lycée pour défendre leurs droits. La Ligue des Mères Blanches faisant circuler des pétitions et arguant la sécurité et les dangers encourus par leurs propres enfants, au contact de ces Noirs.

J’avais à peine lu quelques pages que j’avais déjà la rage au ventre, une envie de hurler. Je n’avais d’autre choix pour poursuivre ma lecture que de lire ces pages sous le regard des discriminés. Je me suis ralliée à Rosa Parks, Martin Luther King ou encore Maxene Tate, cette activiste noire élue à la tête de la branche locale de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People), visant à défendre les droits et la justice de la population noire aux États-Unis. Je n’aurais pu vivre dans les États-Unis de l’époque - ou de ceux actuels d’ailleurs - encore moins dans un État sudiste de droite qui, faisant référence à l’ensemble des États du Sud, ont par ailleurs encore trop peu évolués si on se fie aux dernières élections américaines.

Mes grands-parents étaient à l’époque famille d’accueil des immigrés Noirs et Haïtiens. Les souvenirs qui ont marqué mon enfance et mon adolescence ce sont ces grandes tablées d’âmes provenant de partout, attablées devant un repas, riant, discutant, dansant en offrande à la vie parce que pour ces belles personnes des pays d’Afrique ou d’Haïti, se tenir debout et avoir un toit sur la tête, c’est déjà une fête!

J’accompagne ainsi Molly, l’âme guidée par les Grands de ce monde, défenseurs des droits civiques et je poursuis ma route, la tête haute. Je rêve parfois de revenir à une vie injuste mais « normale » et rassurante. Devant ma maison, une immense croix du KKK, portée par les flammes. Des groupuscules ségrégationnistes me barrent la route, me crachent au visage des injures abominables. On me dit que je suis de race inférieure, que je pue, que je ne peux partager les mêmes toilettes, les mêmes théâtres, les mêmes bibliothèques… La fameuse loi hurlait haut et fort : « séparés mais égaux ». FOUTAISE! Orval Faubus, gouverneur de l’époque, brandissait le flambeau de la ségrégation tandis qu’Eisenhower envoyait ses soldats au front.

Aujourd’hui, dans un monde que l’on dit « plus juste » et plus égalitaire - il reste du chemin à faire - j’ai envie de me souvenir d’Emmett Till, cet adolescent noir brutalement assassiné en 1955, dans le Mississippi, pour avoir regardé une femme blanche dans les yeux. J’ai envie de me souvenir de mes grands-parents et de tous ceux dont j’ai eu le bonheur et la richesse de croiser la route, dans mon enfance. Je veux me souvenir de Rosa Parks, Martin Luther King et tous les défenseurs des droits civiques.

Puis, j’ai envie de dédier cette chanson de Nat King Cole, Unforgettable, à Molly, pour ses Sweet Sixteen <3

«Unforgettable, that’s what you are… Like a song of love that clings to me…»

 

***************

 

 

 

 

 

***************

 

 

Merci ma précieuse Nadège pour ce partage de Chroniques transat lantiques et surtout, de m’avoir offert ce livre précieux, ce livre coup de coeur <3

Ton billet ICI sur ce livre

 

Ainsi que ton billet sous le thème du courage ICI

 

Sans oublier le "Quasi-Crimed'un BISON que je n'avais pas vu!!!

GROS manque de classe de ma part :(

 

Lire également le billet d'Anne

 

***************

 

Venez à bord de notre Transat le 15 de chaque mois, vous êtes les bienvenus!

Prochain thème (15 juillet) : roman policier

Comme ce serait bon de vous y voir!

15 mai 2021 6 15 /05 /mai /2021 23:29

Thème de mai : contes ou légendes

 

 

 

« Froid perçant

Je baise une fleur de prunier

En rêve » - Sôseki

 

*******

 

Neige

Il a neigé sur mon cœur des flocons de mots doux et cotonneux. Manne du ciel, blanche, étincelante. Un sein blanc au goût de miel. La lumière est en soi, invisible à l’œil nu.  

Une peinture, incolore, une odeur de thé, un parfum d’immobilité, un vertige, un écho de rivière. La pureté.

La poésie des saisons hivernales. L’inspiration d’une rime. Le poème…

 

Poème

Des poèmes d’une blancheur éclatante. Hommage à sa beauté. Haïku et nature. Le papillon, le son de l’eau, le chant des cueilleuses de thé, les neiges éternelles, les cerisiers en fleurs, l’abri sous un rocher. La fraîcheur d’une jeune femme, belle, nue, blonde. Prison de glace et de givre. Transparence.

Tomber amoureux. Tomber de haut… 

 

Amour

L’amour. La passion. Chemin faisant, croiser ses yeux, sa délicatesse, sur le fil invisible de la vie.

Funambule fragile entre deux sommets de montagnes japonaises, au-dessus de la rivière argentée. Neige, tel un prénom, un espoir, un bonheur, éphémère. Peindre la blancheur…  

 

Couleurs

Apprendre à colorer le poème. S’inspirer des fleurs, du parfum de leurs couleurs. Les imaginer. Dans l’aveuglement.   

Chaque teinte, chaque nuance, dessinant ses vers. C’est une danse, une calligraphie, une peinture, une composition, l’amour d’une femme.

 

La neige est un poème. Un poème d’amour de mille couleurs….

 

« Je veux apprendre à regarder passer le temps »

 

***************

 

Merci ma précieuse NADÈGE pour ce partage de Chroniques transat lantiques <3

Ton billet ICI

 

Merci aussi à toi mon sweet kinG manU de me l’avoir fait découvrir. Ton superbe billet ICI

 

***************

 

 

Venez à bord de notre Transat le 15 de chaque mois, vous êtes les bienvenus!

Prochain thème (15 juin) :  le courage

Comme ce serait bon de vous y voir!

 

***************

 

 

15 avril 2021 4 15 /04 /avril /2021 19:53

Thème d’avril : le voyage

 

 

 

« Prenez donc l’une de mes montres : je vous en fais cadeau, dit-il. Si vous ne parvenez pas à remonter le temps, avec cette montre, au moins, vous n’arriverez plus jamais en retard » - L’horloger

J’ai passé la journée avec une petite souris toute mignonne. Mille projets en tête et les moustaches frétillantes dans un assourdissant débit de voix, elle m’entretenait à propos d’un soi-disant festival annuel du fromage, en Suisse. Brie, pecorino, emmental, camembert, cheddar vieillit et plus encore, elle m’en donnait l’eau à la bouche!

Parenthèse littéraire, pour la petite histoire du jour. Quelques heures auparavant, j’étais passée saluer une adorable grenoUille dans sa mare, elle se prélassait les cuisses au soleil de midi quand je plongeai la rejoindre sous son nénuphar parasol, lunette de soleil et crème solaire afin d’éviter de griller prématurément ses délicieuses cuisses. Chemin faisant, c’est alors que je vis, dans une grande étendue de plaine sauvage – deux décors diamétralement opposés me direz-vous – mais rien de plus beau que les contraires, bref je vis au loin un Bison brouter gaiement. Si ces bovidés sont pourvus de majeurs, je crois même l’avoir aperçu en titiller les extrémités de plaisir, tant les herbes folles lui sont pure source d’excitation. C’est alors que j’arrivai chez ma précieuse amie Nadège, après avoir traversé mare et plaine, pour lui raconter mon histoire de souris aux longues moustaches.      

Donc c’est sous les douze coups de minuit, un calendrier au mur, observant la date joyeuse arriver à grands pas, que notre rongeur allait enfin se rendre à la fête mondiale du fromage. Mais comble de malheur, elle s’y rendit avec un jour de retard! Que faire… débitée, elle tenta par tous les moyens de remonter le temps, pour n’arriver qu’à de piètres résultats, reculer l’heure, ce qui n’y changeait rien, au final. Après plusieurs tentatives ratées et à bout de souffle, elle se rendit chez un horloger pour lui demander : « c’est quoi le temps ? ». Il va s’en dire que c’est le métier de l’horloger. Dans son atelier, plusieurs trésors, horloges murales, montres, sabliers, elle y passa de précieux moments, il lui parla d’histoire, du Moyen-Âge, des trajectoires du Soleil et de la Lune, des premiers calendriers, des astronomes grecs et égyptiens qui avaient divisés les jours en heures et les heures et minutes. Puis vint Einstein, le célèbre physicien et sa théorie sur la relativité.    

Elle se rendit ainsi à l’Office des Brevets de Berne et découvrit la photographie d’un homme avec les cheveux en bataille et une moustache, qui y aurait apparemment travaillé de 1902 à 1909. Durant des jours et des jours, notre petite souris y étudia ses théories sur l’espace et le temps, l’attraction des planètes et la vitesse de la lumière, beaucoup d’hypothèses et de formules. Ce fut alors le temps de construire une machine à remonter les décennies. Enfin prête pour le grand voyage, le moteur démarra, l’appareil vibra, et la machine disparut avec son pilote à moustache dans un grand éclair! Retour en 1905…

Magnifique album jeunesse aux sublimes illustrations de Kuhlmann. L’occasion d’en apprendre davantage sur le grand Prix Nobel en même temps que d’atterrir sur un pan de l’histoire, son époque, ses modes de vie, ses codes vestimentaires. Les liens qui se tissent entre la souris et l’horloger, puis Einstein, sont attendrissants. Les dialogues sont chaleureux, empreints d’empathie et d’écoute. Une vraie douceur pour bercer les rêves. Entre mare et plaine, il y a eu une douce escale dans le temps. Ai-je eu envie d’y rester?

 

« Parfois on le tue,

quand on le trouve long.

On peut en voler,

comme on peut en perdre,

et rarement en gagner.

Après qui court-on? »

 

***********

 

 

Merci ma précieuse NADÈGE pour ce partage de Chroniques transat lantiques <3

Ton magnifique billet ICI

 

 

***********

 

 

PARTICIPATION 

Bonheur, bonheur!!! 

 

BISON (clicker)

 

***********

 

 

Venez à bord de notre Transat le 15 de chaque mois, vous êtes les bienvenus!

Prochain thème (15 mai) :  Contes ou légendes

 Comme ce serait bon de vous y voir!

 

 

 

15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 14:28

 Thème de mars : la MAISON

 

 

 

 

S’il est un refuge où il fut bon de grandir, pour le petit Dany, c’est bien dans cette maison de bord de mer, à Petit-Goâve, auprès de sa grand-mère Da. Lorsque son père - alors maire de Port-au-Prince et sous-secrétaire d’État au Commerce et à l’Industrie - craignant les représailles, prit le chemin de l’exil avec sa femme, les parents confièrent leur fils de quatre ans à grand-mère Da.

Au quatre-vingt-huit rue de Lamarre, ce havre d’amour se tenait fièrement, entouré de sa  galerie, sur laquelle reposait une grande balance à café. Assise sur sa vieille dodine, une chaise de Jacmel dont elle ne se séparait que pour dormir, Da passait des heures à discuter avec son petit-fils Dany, Vieux Os, comme elle le surnommait affectueusement.

Dans ce petit récit écrit sous forme de prose, il évoque avec passion les souvenirs de son enfance auprès d’elle, cette grand-mère à laquelle il est profondément attaché. Il se souvient, nostalgique, de la relation qui les unit, douce et complice, de celle qui se vit au-delà de la vie. Deux âmes issues d’un même élan : l’amour. Un amour infini pour la vie. Et des racines inoubliables, inébranlables. 

Son quotidien sera semé de petits bonheurs simples. Ces colonnes de fourmis qu’il observe durant des heures, sans se lasser, Da qui arrose la galerie, Vava qui passe, avec sa robe jaune, aussi jaune que le soleil. Jolie Vava pour laquelle il s’éprend toujours d’amour, dont les cinquante années depuis l’enfance n’ont rien altéré à la force des battements de son cœur si ce n’est la force encore plus grande que l’on peut éprouver avec l’âge et la maturité des sentiments.

Il a capté dans les moindres détails des images, des couleurs, des goûts, des odeurs, comme le bon café de Da, celui des Palmes, son préféré, des personnages aussi, s'infiltrant ici et là, dans l’éventualité de l’instant. Et notre voyage n'en est que plus beau, éveillant en nous la finesse des sens, y laissant une empreinte. Au fil des pages, le temps s'est figé dans les souvenirs d'émotions douces. Ils émergent du passé et bouleversent l’âme du lecteur, ils me chavirent...

J’ai eu la chance inouïe d’avoir dans ma vie une grand-maman Da, Thérèse, à qui je dois ce que je suis aujourd’hui. Avant qu’elle ne parte, elle m’a offert ce livre en me disant : « gardes-le toujours près de toi, il y a beaucoup de nous dans ces mots ». L’une des dernières fois où j’ai croisé Dany, il m’a dédicacé ce livre, en mémoire de nos grands-mères, Da et Thérèse. Ce geste, allié aux mots de ma grand-mère, venait de sceller l’acte d’un amour éternel. Je t’aime grand-maman xx

 

 

 

« J’ai écrit ce livre pour une seule raison : revoir Da. Quand « L’Odeur du café » est paru en automne 1991, Da était encore vivante, et elle l’a lu.

-Vieux Os!... Quel beau cadeau tu m’as fait!

-Je te l’avais promis

Je me souviens de son doux sourire… Elle est morte un samedi matin. Et depuis, elle me manque. »

 

***********

 

"J'ai écrit ce livre pour toutes sortes de raisons. Pour faire l'éloge de ce café que Da aime tant et pour parler de Da que j'aime tant. Pour ne jamais oublier cette libellule couverte de fourmis.

Ni l'odeur de la terre.

Ni les pluies de Jacmel.

Ni la mer derrière les cocotiers.

Ni le vent du soir.

Ni Vava, ce brûlant premier amour.

Ni le terrible soleil de midi.

Ni Auguste, Frantz, Rico, mes amis d'enfance.

Ni Didi, ma cousine, ni Zina, ni Sylphise, la jeune morte, ni même ce bon vieux Marquis.

Mais j'ai écrit ce livre surtout pour cette seule scène qui m'a poursuivi si longtemps: un petit garçon assis aux pieds de sa grand-mère sur la galerie ensoleillée d'une petite ville de province.

Bonne nuit, Da!" 

 

 

***************

 

 

Merci ma précieuse Nadège pour ce partage de Chroniques transat lantiques <3

Ton magnifique billet ICI

Puis tes « mots magie » sur cette Odeur de Café ICI

 

 

***************

 

 

PARTICIPATION 

Bonheur, bonheur!!! 

 

ANTHONY

BISON

 

***************

 

Venez à bord de notre Transat, vous êtes les bienvenus!

 

Prochain thème (15 avril) :  le VOYAGE

 

Joignez-vous à nous le 15 de chaque mois

Comme ce serait bon de vous y voir!

 

 

 

15 février 2021 1 15 /02 /février /2021 20:29

Thème de février : les SOUVENIRS D'ENFANCE

 

 

 

« Mon esprit est un jardin désordonné. Une friche remplie de coton, de glace, de ronces et de fraises sauvages. »

Ici ça va. Les murs ont un peu jauni, mais ils portent mes souvenirs d’enfance. J’avais 7-8 ans quand ils me sont revenus. Mon passé s’est envolé en même temps que mon père. Pépite fragile de mes tous premiers instants. En revenant vers la maison de mon enfance, je tente de rafistoler les pièces, unes à unes. Pour mieux appréhender l’avenir, sans doute. Trente ans se sont écoulés. Trente ans de vie…

J’ai besoin d’imaginer mes parents dans ce lieu, leur souffle, leur amour, leurs élans. Sur la route  des vacances, j’entends Brassens, fracas d’écho dans ma tête. La Mauvaise Réputation que nous écoutions avec mon frère et ma mère, sur la route des vacances.         

Mais avant, il y a eu ce grand vide. Les souvenirs ont mis du temps à émerger, à me manquer, même. Trop de douleur dans cette maison, j’ai occulté un pan de ma vie. Quand ma mère l’a vendue, elle a tout brûlé, jeté, donné, laissé à l’abandon dans un recoin d’espace abandonné.  Ensuite, peu à peu, des images me sont revenues à travers les petits gestes du quotidien. Les odeurs et le goût, ceux du soleil sur la peau et du fruit que l’on cueille et croque à pleines dents. Le toucher, les mains dans la terre humide, le regard altéré sur les choses, les arbres qui ont poussé, qui me semblent démesurément grands. Les gestes, celui de pêcher, avant tout, de mordre l’hameçon sur le ver, d’attendre impatiemment le premier coup au bout de la ligne, la prise, le poisson qui surgit de l’eau, agité, impuissant. Les bruits, un bourdonnement d’abeilles, une musique, le chant de l’eau.

Dans une vieille malle à l’abandon, ma vie bascule, sous le choc des émotions. Une envie de pleurer à la vue de ces objets. Un couteau, des outils, des livres Le Vieil Homme et la mer, Vendredi ou les Limbes du Pacifique, une pipe, des vêtements, des chaussures, des médailles, des bibelots, quelques vinyles, de vieilles partitions, j’ai les yeux qui brillent, des éclats de lumière au cœur de mes pupilles. Je recherche mon père, parti trop tôt, dans ces souvenirs.    

Cette démarche m’offre une enfance, donne un sens à l’avenir. À un temps qui a existé. J’ai envie de m’épanouir, que tout soit possible, d’avoir des enfants, un grand potager, d’éprouver de la joie, d’avoir des projets. Ici ça va. Je renais peu à peu…. 

« Je n’ai pas envie de fouiller dans ma mémoire. De fourrer mes mains dans la plaie. Juste débroussailler. Retrouver un mur. Un visage. »

 

 

 

 

Merci ma précieuse Nadège pour ce partage de Chroniques

transat lantiques <3

 

Et un IMMENSE merci de m'avoir fait découvrir ce magnifique roman. Ton si beau billet ICI 

 

Et ceux-ci:

JUSTE APRÈS LA PLUIE

LA PART DES NUAGES 

 

***********

 

PARTICIPATION 

Bonheur, bonheur!!! 

 

anthO

manU 

 

Venez à bord de notre Transat, vous êtes les bienvenus!

 

***********

 

Un immense merci aussi au Bison pour "La part des nuages" 

et

"Le camp des autres" (Ckicker pour lire le billet) 

 

****************

 

Prochain thème (15 mars) :  la MAISON

 

Venez vous joindre à nous le 15 mars sous le thème "la maison"!

Comme ce serait bon de vous y voir!

 

 

15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 16:06

Thème de janvier : la NEIGE

 

 

 

 

C’est la nuit de Noel. De ces nuits inhabituelles qui me portent à rêver, que je songe à m’inventer, dans lesquelles je voudrais tant me voir transporter. Une nuit plus magique encore que celle des sapins enguirlandés qui clignotent, une nuit de Noel avec des étoiles dans les yeux et le cœur, une nuit intemporelle.

C’est la nuit de Noel et des destins se croisent, se frôlent, entre Terre et ciel, entre deux hommes et une hirondelle. Freddy, livreur de gelati, un homme solitaire et un peu sauvage qui ne demande pas mieux que de rouler des kms et des kms sur les routes du monde à bord de son petit camion jaune. Un enfant Africain au grand cœur vivant dans un village sur les rives du fleuve Congo. Et Gloria, une hirondelle égarée, en marge mais surtout libre, s’entêtant à voler vers le Nord et le froid de l’hiver, se refusant à suivre l’instinct des migrateurs dans leur sillage vers l’Afrique. C’est la nuit de Noel et une tempête de neige s’annonce. Mais « Quelqu’un m’attend derrière la neige », d’aussi loin qu’il se trouve…

Ce conte d’une incroyable beauté nous rappelle que derrière les gens ordinaires se trouvent des âmes extraordinaires. Des êtres qui ont voulu être différents des autres et qui ont le mérite d’avoir posé des gestes d’une grande humanité. Des êtres qui vivent de liberté et de courage. À l’image de nos trois êtres solitaires mais libres, filant dans la même direction, à contre-courant de leurs semblables, portés par la force de leur propre instinct.

Un conte qui rend hommage à la force des souvenirs, à la conscience qui s’éveille sur la souffrance des autres et au cœur qui s’ouvre comme on tend la main, à la solitude et à la solidarité, aux rencontres inattendues que l’on nomme le destin, au défi de la migration et au courage de ceux qui l’affrontent, à l’instinct de survie, l’énergie de la lutte, et à toutes ces vies qui ont été sauvées… Quelqu’un se cache derrière la neige…. un conte qui rend hommage à ceux qui nous ont sauvé la vie, à leur façon.  

Quelqu’un m’attend derrière la neige. Parce que la neige est un refuge sans fin… <3

 

 

 

Merci ma précieuse Nadège pour ce partage de Chroniques transat lantiques <3

 

Quel bonheur! 

 

Vous êtes invités (ées) à vous joindre à nos chroniques le 15 de chaque mois, sous le thème proposé.

 

Prochain thème (15 février) : SOUVENIRS D'ENFANCE 

 

Mille mercis mon sweet manU de m'avoir offert ce magnifique bijou de livre <3

 

Voir le billet d’anthO chez manU

L'amarrée Des Mots

  • : L'amarrée des mots
  • : « Si ce que tu dis n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi... » - Eric-Emmanuel Schmitt
  • Contact

En ce moment je lis...

 

Rechercher