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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 16:13

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Longtemps après l'avoir terminé, ce livre est demeuré sur ma table de chevet, un peu comme lorsqu'on regarde un film et qu'on demeure sans voix, tétanisés par les images et les mots. Je ne sais pas précisément qu'elles étaient mes attentes, mais une chose est certaine, j'avais le désir de partager mon ressenti avec des gens l'ayant lu. Quelque chose me «dérangeait» ou m'avait probablement troublée. Difficile de ne pas l'être lorsqu'on traverse avec le petit Oskar Schell, 9 ans, l'un des plus grands drames que puisse avoir à vivre un enfant: la perte d'un parent. Son père est mort dans les attentats du World Trade Center et ce livre constitue avant tout un roman sur le deuil et la colère face à l'incompréhensible.

 

Le petit Oskar est un enfant surdoué, curieux, imaginatif, créatif, sensible et possède une maturité bien au-delà des enfants de son âge. Sans que son diagnostic ne soit clairement explicité dans le livre, il a le portrait type de l'«autiste savant» ou du «syndrome d'Asperger». Ses interactions sociales sont anormales et non empathiques. Il s'intéresse à l'astrophysique et aux inventions, qu'il note méticuleusement dans un cahier. Ses comportements sont répétés et excessifs. C'est ainsi que, découvrant une clé dans la garde-robe de son père, Oskar se convainc qu'il s'agit de l'héritage lui étant destiné et entreprend de parcourir le grand New York durant plusieurs mois pour trouver la serrure à laquelle elle correspond. Ses recherches acharnées donneront lieu à des rencontres inusitées, parfois totalement loufoques, parfois tragiques. Sa pensée est minutieuse et introspective, avec un flot d'émotions surabondantes. J'ai trouvé un certain décalage entre la complexité de son raisonnement adulte et sa manière de s'exprimer plutôt enfantine, même si j'en comprends les liens avec le syndrome d'Asperger.

 

Oskar est complètement détestable dans certaines scènes et antipathique avec sa mère, au point de sembler la détester. Est-ce une colère redirigée? Quoi qu'il en soit, l'auteur a clairement mis l'accent sur la relation père-fils au détriment de la relation avec la mère. Je me suis demandée tout au long de cette lecture pourquoi il a prêté à ce personnage une personnalité «déviante». Pour justifier ses actes ou pour amplifier le drame déjà existant? Pour jouer sur la complexité des sentiments? Lorsqu'un enfant de 9 ans perd son père auquel il est profondément attaché, il suffit d'avoir une âme pour être plongé dans un profond deuil, même si sa peine n'est pas un prétexte pour tout excuser...

Un «mystérieux» locataire, muet et survivant des bombardements de Dresde en 1945, avec lequel Oskar se lie d'amitié, est hébergé chez sa grand-mère paternelle. Sans vouloir vous en dire davantage, j'ai été conquise par ces rencontres et par la teneur de leurs dialogues...

 

Ce roman innovateur et original porte sur le deuil et le destin. L'auteur nous amène à comprendre que la perte d'un être cher se vit bien au-delà de l'espoir que le souvenir ne s'amenuise. La présence de ceux qui nous ont quittés s'amarre éternellement à l'âme de ceux qui survivent et le temps ne permet que d'apaiser la douleur. Ce roman ne peut laisser personne indifférent. Il a littéralement conquis mon cœur...

 

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 15:55

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Mille mercis à mon frérot et ma belle soeur qui m'ont fait découvrir ces polars arctiques:) J'ai passé des heures mémorables avec les personnages colorés de ces 9 polars. Des heures de rires à profusion, de rires parfois noirs parfois jaunes et encore de rires aux éclats!

 

Ces polars sont d'autant plus authentiques que Jorn Riel, ethnologue et aventurier danois, a vécu 16 ans au Groenland à entendre des histoires de trappeurs. Ils évoquent les souvenirs de l'auteur, qu'il nous livrera dans un contenu 100% humoristique mais émouvant à la fois. Chaque fois que l'on ouvre un polar, on est plongé dans un monde totalement à part, dans un monde nouveau et opaque, qu'il arrive habilement à nous faire découvrir.

 

Les personnages sont colorés, authentiques, drôles, excentriques, attachants, décapants, sensibles et doux sous leurs allures rustres. Solitaires, ils passent des jours interminables dans la nuit polaire, sans lumière, 6 mois par année, les voisins étant à des km de traîneau. Et quand ils se rencontrent, ils boivent un coup d'alcool distillé, jusqu'à l'effondrement de toutes pensées cohérentes. Ils manquent la présence des femmes jusqu'à en inventer, philosophent avec un coq à défaut d'avoir un compagnon de route. Bref, difficile de démêler le vrai du faux tant les histoires sont à ce point absurdes et loufoques par moments. Riel affirmera lui-même: «Ces racontars sont des histoires vraies qui pourraient passer pour un mensonge. À moins que ce ne soit l'inverse».

 

Les versions sous forme de BD doivent être agréables à lire et doivent accentuer de manière plus tangible, visuel à l'appui, les diverses situations. J'aimerais bien découvrir la «binette» des personnages maintenant que leur personnalité m'est dévoilée!

 

Voici les neuf polars existants, à lire l'un à la suite de l'autre:

 

-La vierge froide et autres racontars

-Un safari arctique et autres racontars

-La passion secrète de Fjordur et autres racontars

-Un curé d'enfer et autres racontars

-Le voyage à Nanga et autres racontars

-Un gros bobard et autres racontars

-Le canon de Lasselille et autres racontars

-Les ballades de Haldur et autres racontars

-La circulaire et autres racontars

 

Merci Stef et Nad!

26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 15:52

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Luis Sepulveda, dans ce roman écologiste, dénonce avec force les prédateurs humains. Son personnage principal, narrateur dont le nom n'est pas dévoilé et journaliste free lance à Hambourg, crée une agence d'information alternative centrée sur les problèmes qui portent préjudice à l'environnement écologique. Elle répond en même temps «aux mensonges employés par les nations riches pour justifier le pillage des pays pauvres».

 

Contacté par Sarita Diaz, correspondante étrangère au Chili, il se rendra à Punta Arenas en Patagonie, la ville la plus australe du monde. Il fera la traversée en tant qu'aide-cuisinier à bord de «l'Étoile du Sud», où il sera mis en contact avec le capitaine Nilssen. Des demandes d'aide de la part d'organisations écologistes (Greenpeace, etc...) fusent de partout. Le Nishin Maru, un bateau-usine japonais, vient d'arriver dans le port austral avec l'aide de remorqueurs de la marine chilienne et dans l'intention de chasser illégalement les baleines bleues, ce qui constitue une violation du moratoire imposé par la Commission Internationale pour la Chasse à la Baleine.

 

L'auteur cherche à défendre le plus fondamental des droits: le droit à la vie. Il détient les mots et les images pour éveiller notre imaginaire, notre sensibilité. Des clins d'oeil à certains ouvrages tels que Moby Dick et «Le bateau qui ne voulait pas flotter» de Farley Mowat alimentent la vision d'une lutte commune, à tout le moins d'une passion partagée, voguer sur la mer. Les mots de Charles Darwin viennent également soutenir son combat: «Tristes solitudes où la mort, plus que la vie, semble régner en souveraine». Luis Sepulveda porte la voix des animaux marins avec amour. Plusieurs passages m'ont bouleversée et portée à réfléchir. En voici un: «Je trouve parfois les dauphins beaucoup plus sensibles que les êtres humains, et plus intelligents. C'est l'unique espèce animale qui n'accepte pas de hiérarchie. Ce sont les anarchistes de la mer».

 

Même si je préfère généralement les lectures où les dialogues et la psychologie prédominent sur les longues descriptions de lieux (quoi que le lieu ici est d'une beauté époustouflante), la cause me tenant à cœur, elle m'a tenue en haleine. J'ai aimé particulièrement la seconde partie du livre, là où la lutte pour la défense des baleines se met en place. L'énigme qui entoure le Nishin Maru est captivante. Le dénouement est assez surprenant, il y a de quoi pleurer... Mais cette finale n'est rien de moins que le cri de rage de l'espèce menacée...

 

« Le Monde du Bout du Monde, ou l’art de devenir marin et militant écologique ». Lisez surtout l’avis touchant du Bison d’un Ranch sans nom. C’est ICI

20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 13:00

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La photo sépia de la page couverture à elle seule m'avait subjuguée. Un petit garçon et ce que l'on présume être son père marchent seuls sur un trottoir obscur, collés l'un à l'autre. Leurs pas sont éclairés par une étrange lumière vaporeuse qui laisse déjà présager la force d'un mystère. L'homme se tient droit, mû par une détermination certaine. Avant même d'ouvrir le livre, on sent déjà qu'il mène ce petit garçon quelque part, vers un secret, «leur» secret. J'ai acheté à l'époque ce roman sur ce seul élan.

 

Cette histoire est tout simplement sublime et la plume de l'auteur tout autant. Je n'ai cessé d'y faire référence au cours des ans tant elle m'a complètement hypnotisée, conquise. J'ai adoré le mysticisme du quartier gothique d'après-guerre, longer les petits recoins invisibles de cette Barcelone encore aujourd'hui bien secrète et où l'on côtoie jusqu'à la présence de phénomènes étranges.

 

L'ombre du vent m'est tel un grand poème nostalgique. Un petit garçon, Daniel, lors de son dixième anniversaire, assiste avec son père à un rituel transmis de génération en génération: choisir un seul livre parmi des milliers dans un endroit énigmatique du quartier gothique: Le Cimetière des Livres Oubliés. Endeuillé de sa mère, ce rituel viendra consolider sa relation avec son père. Le lien qui les unit est tendre, touchant. Daniel choisira «L'ombre du vent» de Julian Carax, qui changera littéralement le cours de sa vie et qui le mènera à Paris, dans une quête incessante de découvrir les secrets entourant la vie de l'auteur. Nous voyageons à travers les amours de ce dernier, ses relations, son quotidien et découvrons un étrange personnage qui en brûle tous les livres. Et bien d'autres personnages encore viendront vous étonner...

 

Zafon évoque l'adolescence et ses «tragédies». La force du temps sur la mémoire et les souvenirs. Il évoque aussi l'amour et le deuil, la passion et la trahison, le mensonge et la peur, le destin.. Des tragédies imbriquées les unes dans les autres tissent le fil de ce roman. Dans un contexte historique trouble, nous nous promenons d'un rebondissement à l'autre. Mais avant tout, j'accorde à la beauté de ce livre l'atmosphère énigmatique et mystérieuse de Barcelone qui jamais ne nous quitte. Il nous y plonge avec une telle force qu'on s'y sent presque l'otage des mots, des lieux et des événements. Je n'ai qu'une envie: m'y replonger...

20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 12:52

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Il est difficile de commenter ce livre sans le comparer inévitablement à «L'ombre du vent»... et je m'y suis laissée prendre... Si j'avais à choisir? Sans hésiter, ce serait le premier. Non pas que «Le jeu de l'ange» soit, à mes yeux, un roman poubelle, bien au contraire. On y retrouve toujours cette si belle atmosphère caractéristique de Zafon, mystérieuse et énigmatique, qu'il sait rendre plus que quiconque avec doigté. Son «monde» est unique et je n'ai jamais côtoyé une autre plume qui m'ait procuré autant de satisfaction, pour le cœur et l'âme, que celle de cet auteur.

 

Toutefois, j'ai trouvé l'histoire inutilement complexe et les énigmes sans fin, alourdissant la trame. Les personnages sont nombreux, ombrageux (ce qui n'est pas un défaut) et à mon sens moins aboutis. Je préfère avoir le privilège d'approfondir la personnalité d'un nombre plus restreint de personnages. L'ensemble est trop fantastique à mon goût, mais pour qui aime, vous serez ravi. Le livre se termine un peu en queue de poisson, non pas que je souhaite systématiquement des fins de lecture enthousiastes et sans fracas, seulement, j'ai eu le sentiment de rester sur ma soif, particulièrement en ce qui concerne le destin de Cristina. Les bras m'en sont tombés...

 

Même si je n'ai pas vibré aussi fort que dans «L'ombre du vent», Zafon demeure pour moi un auteur culte et non seulement de la littérature espagnole. Mais n'est-ce pas un défi de taille que d'arriver à rendre aussi majestueusement la suite d'un livre qui a connu un tel succès et qui est d'une telle beauté?

20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 12:50

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Étant passionnée de littérature japonaise, les deux premiers tomes de cette trilogie m'ont fait voyager dans un monde à la fois énigmatique et envoûtant, entre réalisme et fantastique, subsistant dans une autre temporalité: 1Q84. L'histoire se déroule simultanément à l'an 1984, sans toutefois d'analogie à un monde parallèle. 1Q84, c'est un monde bien à part, qui fait indubitablement référence à “1984” de George Orwell.

 

Ceux qui aiment les romans aux dénouements rapides auront bien fait de se tourner vers d'autres lectures. Il faut attendre le deuxième tome et pratiquement 1000 pages avant d'en saisir mieux la philosophie et que les éléments essentiels n'en soient dévoilés. La doctrine qui en découle est complexe mais fascinante. L'auteur nous amène à réfléchir sur les dynamiques du bien et du mal, de la vie et de la mort, ainsi que la recherche d'équilibre entre ces forces, la fine couche séparant les deux étant mince.

 

La présence constante de répétitions au fil des chapitres permet de tisser des liens entre les évènements et de nous remettre en contexte. C'est ainsi que l'auteur décortique avec lenteur chaque scène, chaque repas, chaque tenue vestimentaire, chaque climat, chaque pensée, etc ... nous permettant de mieux ressentir les fondements idéologiques qui sous-tendent cet univers auquel il nous convie. Les dialogues sont denses et riches, à l'image de cette volonté qu'il a de transmettre ses idées avec précision. Certaines questions, auxquelles je souhaite obtenir réponse dans le troisième tome, demeurent encore sans réponse, notamment en ce qui concerne le destin de Tengo et Aomamé, personnages autour desquels pivote ce monde mystique.

 

1Q84, c'est une histoire d'amour, un amour sans limites et qui vibre au-delà de l'amour physique, du contact des corps. C'est aussi et surtout la représentation d'un mal imperceptible, tapi sous les apparences. Et Murakami, avec son écriture semée d'allégories, nous y transporte avec force et tendresse...

 

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 13:59

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C'est le plus beau roman qu'on m'ait fait découvrir cette année. L'auteur nous plonge dans l'univers de quatre générations de femmes au lourd destin (mépris des hommes, exploitation, viols, prostitution). Ces horreurs s'insèrent au fil des pages dans la juste et précise description de la condition féminine dans une société machiste. On s'attache vite aux personnages de Rosa et Vera Candida. Elles sont libres, déterminées, courageuses, mais à la fois fatalistes et résignées, en quelque sorte «otages» de l'île imaginaire de Vatapuna où elles vivent. L'atmosphère latine hypnotise à elle seule le lecteur; on s'y sent bien, transporté. C'est à Lahoméria que le destin de la lignée se brise, là où fuit Rosa Candida à l'âge de 15 ans, pour des raisons que je veux taire et vous laisser découvrir. Mais là-bas, tout est possible...

 

J'ai été heurtée par le style littéraire assez peu ponctué, mais m'y suis adaptée après quelque temps. Ce n'est quand même pas du Saramago...

 

Les sentiments et émotions sont riches. Impossible de «sortir» de ce livre sans prendre le temps de se poser, se questionner. C'est aussi, en quelque sorte, un beau roman d'amour... d'amour solidaire et filial. Vous y passerez de belles heures...

8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 19:00

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J'ai lu quelque part que Nicole Krauss avait connu le succès grâce à son célèbre mari écrivain, Jonathan Safran-Foer. Que c'est lui qui avait jeté l'intérêt des lecteurs sur son premier roman. Si l'on est apte à saisir certaines affinités dans la finesse de leur plume, Nicole Krauss n'est aucunement l'auteure qui vit dans l'ombre de son mari. Elle possède un génie qui, n'enlevant rien à Jonathan Safran-Foer, bien au contraire, se démarque des écrivains de son époque.

 

En dépit du titre, L'histoire de l'amour n'a rien du roman rose bonbon et des histoires d'amours pathétiques. L'auteure traite avec doigté du deuil et de la perte, du manque, de la mémoire... Et elle rend avant tout hommage à la vie, à la reconstruction de l'âme, dans un amour qui triomphe avec beauté de la perte. Ce livre, hanté par la Shoah, est original et bouleversant. Trois destins se croisent et se rejoignent en un seul fil conducteur. L'histoire est complexe mais sans lourdeur. Une auteure profondément humaine, qui semble connaître avec sensibilité les trésors et la complexité de l'âme humaine. Et qui sait les transmettre. Quel coup de cœur....

 

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 18:58

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Shalom Auslander signe avec ce livre son premier roman autobiographique. L'auteur, élevé dans les plus pures traditions juives orthodoxes, est hanté par les souvenirs de son enfance. Entre la peur maladive de son père et sa paranoïa face à Dieu, dont il est persuadé qu'il devra en payer tous les écarts de conduite, l'auteur est littéralement ravagé. Jusqu'au jour où il se révolte... non pas contre Dieu, mais contre la rigidité de ses croyances et pratiques.

 

Sur plusieurs pages l'auteur nous décrit avec précision, humour et pathétisme à la fois, «Le Guide des bénédictions»: ces centaines d'aliments bannis par la Torah. Mais quand survient la révolte et la consommation d'aliments «bibliquement prohibés», c'est beaucoup plus que drôle, c'est à mourir de rire, en dépit du sentiment de culpabilité qui le ronge «je suis un malade, un criminel, un Sodomite, un Amoréen, un Hétéen..... je suis Caïn, Esaü, la femme de Lot...».

 

Et puis il y a le nouveau-né..... un garçon! Le circoncire ou non? Osera-t-il renier sa famille et leurs croyances?

 

Ce livre est hilarant mais aussi infiniment touchant. On en sort avec le sentiment de connaître beaucoup mieux le drame existentiel qui se joue chez plusieurs enfants issus de la communauté juive orthodoxe.

 

Roman assurément à lire...

 

Il est où???

 

prépuce

8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 18:57

 

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C'est un ami qui m'a fait découvrir l'auteur et le livre. Un chef-d'oeuvre, un coup de coeur...

Russell Banks, militant politique et fervent critique de la société même dans laquelle il vit, nous transporte ici dans ce qui constitue son plus grand chef-d'oeuvre politique.

 

Le drame promène le lecteur entre deux continents, deux époques: le Liberia et les terroristes d'extrême-gauche américains, des années 70 à ce jour.

 

C'est l'histoire imbriquée d'un présent hanté par le passé. Le personnage principal, la narratrice, à l'époque (dans les années 70) jeune activiste en faveur des droits civiques, refait surface dans son Liberia d'antan, 40 ans plus tard, rongée par la tourmente et alors qu'elle est âgée de 60 ans. Une magnifique représentation des forces de la psyché sur le passage temps.

 

Son style littéraire nous transporte à travers un livre dense, sans pour autant nous blaser. On est continuellement porté à aller plus loin, à comprendre et à connaître le destin de cette femme que rien n'arrête dans sa lutte...

 

L’avis du Bison sur « Un membre permanent de la famille »

 

"La tristesse des vies se résume en une douzaine de nouvelles, chacune chargée d’émotion, de peur ou d’impuissance. Toutes ont ce point commun la solitude de ces êtres, ces gens pour qui la société semble leur échapper. Magnifique écriture, sombres vies, vibrantes nouvelles"

 

 

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