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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 16:27

Rien d’étonnant, tout est détonnant*

N°1 Sissi

 

Ça ne m’étonne pas que le Raymond soit devenu boucher

déjà à l’école tous les profs lui prédisaient un avenir bouché.

Devenu boucher à l’Aymeries** (un trou de province)

Il discute le bout d’gras à longueur de journée

Se décarcasse le cul pour se taper une meuf

Mais ça n’étonne personne

il tombe toujours sur un os, jamais sur des gens bons!

Un jour il a fait plus que nous étonner

Il nous en a bouché un coin:

Il est revenu de voyage au bras d’une Autruchienne :

Sissi, corps de gazelle mais caractère de cochon

ça n’étonnera personne

qu’il l’ait choisie pour son caractère bien trempé

(dans je ne sais quelle sauce).

A langueur de journée, elle taille

des costards aux clientes, des bavettes aux hommes

et même, ça ne vous étonnera pas

des pipes aussi si affinité

Oh Sissi si…..

 

JCE Tianjin 09/02/2014

 

*1er écrit d’une longue série que je servirai ici à l’étal toujours frais (selon arrivage)

Garantie sans colorants et bio (dégradables)

** Aulnoye-Aymeries : Petite bourgade paisible du nord proche de Maubeuge et son fameux clair de lune !

12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 21:29

Je veux garder cette nuit

 

 

Je veux garder cette nuit

 

je supplie le jour

 

de ne pas allumer à l'aube

 

je veux que cette nuit

 

dure encore une autre nuit.

 

 

 

Que cette nuit soit noctambule

 

que cette nuit soit funambule;

 

la garder entre nos bras

 

la bercer entre nos draps,

 

qu'importe la pénombre

 

on l'éclairera

 

à la lueur de nos yeux

 

nos rêves emmitoufflés

 

nos rêves à nos côtés

 

on parlera aux étoiles

 

dans le dernier quartier

 

de lune,on se retranchera!

 

 

 

Je veux garder cette nuit

 

pour seulement toi et moi

 

je prie le jour, je supplie le soleil

 

de ne pas se lever

 

je veux que cette nuit

 

dure encore une autre nuit.

 

 

 

Garder cette nuit pour seulement

 

toi et moi,

 

à minuit avec les loups on dansera

 

à minuit une autre nuit se lèvera

 

blottie entre toi et moi.

 

J-C

12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 21:25

CHATEAU FORT      

 

Fort est mon cœur comme un château

Pendu à un mât de cocagne

Entre l’enclume et le marteau

Dans les oubliettes d’un bagne.

 

Dans quel paradis haut perché

Hume t-il l’âcre odeur du soir

Peut-être au verger du péché

Où il est défendu de boire.

 

Jeux ou amour dans un calice

Béni au sel de son esprit

Jusqu’à la lie de ces délices

Dont en athée il s’est épris.

 

Est-il allé sur les remparts

Guetter poindre les anges nus

N’a t-il pas vu comme un regard

Percer sa carapace drue.

 

Bien gardée entre ses tourelles

Toute une vie inséparable

Se flageller d’absence d’elle

A cimenter l’irréparable.

 

Ce cœur bourreau et condamné

Solitaire dans ce château

Déjà vieux de vingt-deux années

Conduit l’espoir à l’échafaud.

 

Château en ruines bétonné

De remords de pièges et pleurs,

Ce cœur qui ne veut plus donner

Ni recevoir la moindre fleur.

 

Gris est ce cœur comme la cendre

Plus volatile que l’amer

Entre presque rien et la Flandres

Dans les mâchoires de la mer.

 

JCE

12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 21:22

CATHARSIS    

 

    Vaines étincelles du rire  

Dans l’âtre sournois de ses flammes

A ravager en un soupir

Les sauvages remords d’une âme.

 

Cet outil tranchant qui s’ennuie

Sur les aiguilles de l’horloge

Ce spectre intemporel de nuits

Où l’enfance n’a plus de loge.

 

Dans l’éden de son inconscient

La scie guette où l’oubli acquitte ;

Transfert de ces instants latents

D’un ego en mal névrotique.

 

Tu t’es bâti un mur de pierres

Où l’écho du rire est un pleur

Quand Œdipe ne fut qu’un tiers

A fleur de peau au fond du cœur.

 

La vie refoule et ça te blesse

Esprit greffé présent fané ;

Tu es dans ce jardin sans cesse

Remuant tes vertes années.

 

Ose, de ce glauque marais

Tirer la quintessence d’or,

De ton passé chasser l’ivraie

De ce jardin naîtra l’aurore.

 

Voici ton mal libre de chaînes

Devant le tain de ce psyché

Où l’étincelle n’est plus vaine

Si l’amour fou n’est pas péché.

 

JCE

3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 17:29

     Fiu Aita Péapéa      

 

Entêté de ciel pur et d'un bleu paysage
j'oubliais que ton coeur est l'âme du voyage;
pourquoi vouloir chérir ces bas-fonds de corail?
je n'y vois qu'un nuage ensaché de grisaille.

Toujours mes souvenirs retournent à la brume
à ton visage d'ange au temps et son enclume;
qu'importe tamouré et ses feux de Bengale
je n'entends rien d'autre qu'un silence banal.

J'ai cru à ces colliers de fleurs de tiaré
la vahiné lascive au monoï parfumée;
j'ai cru au lagon bleu où nageaient les poissons
à ces farés fleuris ou baignait le poison.

Foncer pavois hissé à l'assaut de ces proies
tels ces navigateurs fuyant quand ils ont froid;
j'ai voulu m'enfouir sous un soleil de plomb
alors que de tes yeux jaillit mon horizon;

JC.ELOY - TAHITI

3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 17:25

Réciprocité de l’immédiat

 

 

Des flammes dont tu connais la dextérité
à suspendre les regards dans l'âtre de nos yeux,
ces pétales, à la folie, sur le tapis vert
inconnues fébriles aux doigts, dés jetés
étrange autant que belles et
dont la beauté ne peut égaler
l'aveuglante nudité de ta chair.
Dans cette immensité de coeur mouvant
où s'enfoncent les corps, liquéfiés;
cette arrogante immobilité de la pierre
ces pierres dont tu connais la flamme perpétuelle
à bâtir des empires que convoitent les ruines,
ces pierres à marche forcée sur les forêts incendiaires,
coquelicots timides au cou du mystère
un mystère sorti d'un néant triomphale;
un infime trou d'épingle par lequel
je suis entré dans l'âge de déraison.
Ces seins égratignés par des ricochets de doigts noirs
les balles salvatrices en un front dégarni
des corps implosés puis dissouts par la pluie.
ces étreintes de flammes aux cous des pendus repentis;
elle est ouverte la blessure à la fenêtre du temps
la plaie béante à la porte de l'oubli.
Ces flammes charnelles gesticulent
ces flammes obscènes dans l'âtre de nos yeux,
et le long tapis rouge sur un grand ciel tout vert,
nos mains sur l'écho plus muet qu'une étreinte
plus inconnue et toujours toujours plus loin:
immobilisme pour ta nudité parfaite.

JC.ELOY

26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 23:30

     giraffe-gross               

 

UNE GIRAFE PAS COMPLÈTEMENT HASE

 

En proche banlieue de la brousse africaine

Dans une case à confort modéré,

Ce qu’on appellerait communément chez nous :

Un clapier HLM ;

Raphaelle la girafe vit à la colle

avec Jeannot, un lapin de Varenne;

Elle le surgnome : Mon ptit lapin

Lui la surnomme : Ma femme girafe.

pour être plus à la hauteur

Rapha s’adonne au grand écart mais,

pas trop sûre de son cou, elle arbore une minerve.

Pendant ce temps-là, que fait le beau Jeannot:

Il coure deux lièvres à la fois, en fait

Jeannot la peint, quoi la peint là?

Peint la girafe pardi, en show la peint même.

un peu trop sûr de son coup

Jeannot lapin aux quatre cent coups fait rire

avec gravée sur sa porte, sa vanne favorite en guise d’épitaphe :

Ici gît Rapha moi !

pas vraiment sûr de son coût

Rapha pense malgré tout

qu’un cou de girofle ça ne vaut pas un clou

de girafe;

Jeannot, plus terre à terre

que ça ne vaut pas un pet de lapin mais

qu’il vaut mieux se prendre

Le cou d’une girafe que le coup du lapin.

Pour  ma part je pense que :

Quand on en arrive à confondre clou de girofle avec cou de girafe,

on peut donc conclure que l’épée de lapin ne vaut pas

le pet de Damoclès !

on peut surtout penser que cette union est

encore plus incongrue

que celle de la carpe et du lapin!

Vu les grandes oreilles des collets du Jeannot

Rapha ferait mieux de lui poser un lapin ;

de toute façon, jamais elle ne saura ce qu’est lapine,

pire son Jeannot un peu trop sur a les yeux rouges.

 

JCE Tianjin 17/01/2014

13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 20:52

L’Afrique saignée à blanc (Partie 2) 


Si la vie est vertu, pourquoi s'évertuent-ils à préférer la mort?

Quelle chance il a le macchabée du 16e arrondissement dans sa petite boîte reluisante en acajou verni, lui devant et des dizaines derrière à suivre le corbillard, à suivre ses dernières volontés du moins le temps des funérailles ( les querelles d'héritage viendront bien vite); ici les chiens inconscients de ce qui se trame se déchirent entre eux pour des détritus, se créent des empires sur des monticules de charognes.

Mamadou retranché sur ses ultimes morceaux de chair n'a même plus la force de pleurer sur ses frères tombant comme des mouches, plus une seule larme dans son corps essoré, plus la force de haïr, d'hurler son dégoût, de crier sa révolte, il n'a plus de cris que des râles venus du fin fond de ses entrailles.

Pendant ce temps, à New-York à Paris sous les tentures des républiques, on gesticule, on s'apitoie en public on ricane en privé ces mêmes qui quelque temps auparavant s'ingéniaient à leur fourguer des armes, leurs croque-morts à rêver de leur refiler leurs rossignols de cercueils

à quatre sous que les républicains moyens ont rebutés, ceux-là mêmes qui en privé parlent ainsi: L'Afrique, on s'en fout, que les télés cessent de nous abreuver de ces insoutenables images de famine de guerre tribales et ça toujours au moment des repas, ils l'ont voulu leur indépendance non?

Oui, oui ils l'ont voulu, vous maîtres-penseurs qui les avez fait chanter, à part que les tam-tams continuent à résonner dans la savane ou la brousse du moindre bidonville car même si nous n'arborons plus le casque colonial ni le fouet nous avons conservé les clefs de leur royaume.

Ah notre belle Europe recroquevillée sur ce glorieux passé, notre Europe frileuse où on se doit d'être ganté de peur d'une quelconque lèpre venue d'ailleurs, notre Europe si chaussée qu'elle en a  perdu tout contact avec la terre ferme, une Europe noire de s'être trop longtemps grisée une Europe à fric-frac sans odeur ni couleur que celles qu'elle se doit de réprimer parce qu'ici la négritude devient délit, à croire que la lèpre a gagné nos yeux, cette lèpre insidieuse car elle ne se voit pas ; la lèpre de nos charniers dorés non odorants car paraît il l'argent n'a pas d'odeur.

Ah cette Europe muette sans musique en tête que ces sons de monnaies sonnantes et trébuchantes, Ah ce monde blanc avec ses tribus les plus "intelligentes ‘’du monde avec ses prix Nobel accrochés en vitrine  comme les médailles pendantes au poitrail des anciens combattants.

Que la peste soit avec nous sur la terre comme au ciel, qu'un jour il nous tombe l'enfer, qu'un jour ils viennent uriner sur nos tombes marbrées comme nous avons craché sur eux. 

Deux ans ont passé, Mamadou a amadoué sa faim, il est toujours aussi chanceux, ignorant, sans avis, il vide les poubelles à Paris, même pas éboueur, émigré heureux, il vit, il vit et ne veut plus revivre ce qu'il a vécu, il vit les yeux émerveillés sur le bord de la Seine à regarder passer les bateaux-mouches sous le pont Mirabeau, à fouler les dalles centenaires de Notre-Dame, à fouler librement les pavés du 16e, des pavés nullement sectaires pour ne faire aucune différence entre des hauts talons Lancel et ses godasses trouées.

La semaine dernière dans son beau pays, ils ont mis en terre leur "bon" président, des décennies de règne, lui devant dans un luxueux cercueil et des millions derrière à le suivre en pleurant jusqu'à sa dernière demeure, preuve que le pays va mieux: LE PEUPLE A RECOUVRE SES LARMES.

Mamadou se dit qu'un jour quand il pourra se permettre d'avoir un avis sur tout au sujet de rien, il pourra même se permettre de marier une superbe femme blanche, le jour de ses noces elle sera vêtue de noir de peur qu'on dise qu'ils aient fait un mariage blanc! Il pourra même retourner au pays expliquer à ses frères que les démocraties vont mourir guéries.

Mamadou n'aura pas cette chance, ce 24 décembre, un autobus de la RATP a croisé son destin sur un passage clouté, une mort si affreuse qu'un journal humoristique a relaté ce fait divers en ces termes: deux jours après l'accident la police recherche encore la boîte noire.

Le pire c'est que le chauffeur de bus était natif de la Martinique, peut-être même qu'en cherchant bien leurs ancêtres avaient navigué vers les Amériques dans la même galère.

Les tam-tams d'où qu'ils viennent ne se tairont jamais, y compris dans ma tête tant que des râles de faim, d'agonie retentiront du fin fond de la brousse, que l'homme noir verra à chacun de ses pas l'ombre de sa FIN.

ON a pillé leur âme, leurs biens, on les a enchaînés, exploités massacrés, eux en guise de vengeance nous ont offert le blues, ce blues qui est en moi quand je pense à mes frères, je ne peux pas porter toute la honte de l'homme blanc mais au moins j'aspire à une Afrique en paix et à la fin de l'exploitation des puissants.

 

JC.ELOY Liverpool novembre 1996

En caractères gras: paragraphe rajouté en juin 2005

13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 20:50

L’Afrique saignée à blanc (Partie 1)


Qui oserait lui dire qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, Mamadou n'a jamais voulu avoir le moindre avis, non il n'a pas changé d'avis mais c'est la vie qui l'a changé en lui proposant en échange le spectre de la mort. Lui qui savait si peu a acquis la certitude qu'il en savait déjà trop au sujet de rien et il se garde bien d'en connaître plus de peur de découvrir qu'ici la vie ne vaut rien; c'est dans l'incertitude du lendemain qu'il s'est forgé la certitude de ses doutes dans l'ignorance qu'il a trouvé la paix; depuis qu'il n'est plus sûr de rien, qu'il n'est plus rien tout esclave de ses doutes il s'est libéré de ces souvenirs qui engendrent la tristesse

En recherchant le bonheur tout relatif dans l'oubli.

Hier est déjà si loin et demain, qu'importe demain, c'est aujourd'hui qu'il faut survivre pour gagner sa place au sérail des vivants, aujourd'hui, un jour de bon augure puisqu'il s'est levé ce matin en étant toujours vivant, il apprécie à sa juste valeur cette chance sans juger si il mérite une telle chance face à tous ceux morts dans la nuit sans compter ceux qui meurent encore au petit matin victime de la folie humaine de l'appétit des puissants, victime de la maladie de la faim et même de la méprise de l'accident banal ou même rare.

Non il ne doit pas se plaindre l'homme tutsi ou Hutu, blanc ou noir si il est vivant ce matin par rapport à tous ceux morts bêtement ou intelligemment, certes il s'est levé en ramassant péniblement son sac d'os parsemés de quelque chair qui fait de lui un" bon vivant", il s'est levé dans la souffrance avec l'espoir renouvelé chaque jour qu'un convoi humanitaire croise son campement de fortune, avec ce fol espoir qu'un miracle ait lieu, que cette terre rouge craquelée se transforme en pâte à pain, que ces majestueux baobabs donnent des fruits, qu'un dieu daigne voir ses bras levés qui implorent, qu'il voit enfin la misère répandue ici-bas, cette marée humaine ces châteaux d'os ce flot de sang, ces millions d'os broyés dans les bétonnières de l'histoire sans que nul d'ici peu ne sache où s'en sont allé toutes les larmes et tout le sang coulés, sur ce terrain vague de quelques millions de kilomètres-carrés, il ne restera aucune trace, la saison des pluies et le vent auront vite effacé les charniers les génocides et le temps , tari les larmes sur les visages des survivants.

Et ne lui parlez pas d'une quelconque honte d'avoir volé un plus faible que lui, quelques miettes de pain ou grains de riz, c'est son pragmatisme qui fait qu'il est encore en vie, ce plus faible que lui, ce malheureux c'est évident n'avait plus que quelques heures à vivre, à quoi bon gaspiller, même les hommes en blanc n'ont rien pu faire pour lui ni même croque-mort en noir lui assurer une sépulture décente, d'ailleurs il est là  en silence à chercher vainement un lieu abrité à l'écart des regards pour y déposer enfin sa carcasse, oui une sépulture décente, un petit lopin de terre un petit trou épargné par le sang plutôt que d'être dévoré par les rats, les chiens errants voir ses propres congénères, la faim justifierait elle les moyens?, l'ère n'est plus à se justifier mais errer, errer encore et toujours pour trouver quelque moyen de rallonger la fin.

Non il n'a pas à se justifier, si il a tué parfois, c'était toujours pour sauver sa propre vie, il n'a pas tué par ordre ou idéologie, il n'a fait que son devoir d'instinct de conservation.

Ah vous les blancs avec vos considérations bourgeoises: orgueil, honnêteté, dévouement, démocratie, liberté, égalité, fraternité, dictature et tant d'autres gargarismes de salon, le droit de vote on s'en fout ce qu'on veut c'est bouffer d'ailleurs Mamadou le jure sur la tête de ces deux dernières dents, le jour où il n'aura plus cette rage de nourriture qui lui déchire les boyaux, il adhérera à la démocratie, il écoutera l'homme blanc lui expliquer la bonne éducation, il dira bonjour en inclinant la tête à la dame blanche il lui dira merci quand elle lui jettera une pièce comme on jette un os à un chien, il dira merci au monsieur blanc altier et généreux avec les fonds des autres, pour se venger il accordera même le pardon à tous ces charognards qui ont saigné l'Afrique à blanc pour qu'elle devienne un trou béant, un immense troupeau bêlant de tribus en perpétuelle transhumance.

A ce jour, Mamadou n'est pas anthropophage mais pour demain il ne jure de rien, à quoi bon tenir discours ou promesse, ce qui lui importe c'est de tenir debout, éviter la nouvelle marée de sang annoncée, éviter d'être emporté par le prochain flux de réfugiés, terme au demeurant impropre désormais vu qu'il n'y a plus un mètre-carré sur cette terre infâme où le refuge puisse être garanti voir exister car le choléra, la malaria le sida le esbola le palu mais surtout la haine sont là pour lui rappeller à chaque pas à chaque instant que la vie est en sursis, la vie vertu ou vice? la mort vice-versa, la vie serre la vis où la mort  sert la vie , si la vie est vertu pourquoi s'évertuer à préférer la mort?

 

JC.ELOY LIVERPOOL Nov 1996

JE DEDIE LES DEUX PARTIES DE CET ECRIT A YVANO

29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 16:43

Premier de corde et...

 

Selon les autres,

Il n’a jamais eu le moindre potentiel

Ce long périple de discorde, d’impotent ciel

Jamais plus d’une corde à son arc

Un irrésistible désir de s’épandre aux coups du sort

Une envie plus que folle de se pendre.

Aujourd’hui ça tombe pile poil, il pleut des cordes!

Tenir la corde, c’est dans ses cordes :

De la main cordialement elle passe à son cou

Epis que pendre et pis s’éprendre de ce qui lui pend au nez :

Une morve toute bleue, pied de nez ?

Et au cou, qu’est-ce qui lui pend :

Une corde toute raide ;

Il tire la langue, jeu du pendu ?

Non, rien n’a changé, depuis tant de temps

Tant damné né, d’années néfastes

Qu’il y était sur la corde raide.

O miséricorde sa femme

Qui ne se repent pas, s’accorde du bon temps

En sus pendue au cou de son amant

Qui la prendra à ses dépens, lamentations…..

O misère, rit corde sensible de voir que

Tout concorde jusqu’aux cendres épandues.

Serait-ce inutiles leurres de remettre

Les pendus à l’heure ?

Ça dépend :

Si les leurres sont les leurs

Si ces leurres ont l’heur de leur plaire;

Ça dépend surtout si leur heure a sonné.

 

JC.ELOY Tianjin 18/07/2013

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