Ce livre est tellement drôle! Et comme il s'agit pour Jonas Jonasson d'un premier roman, l'avenir nous réserve de belles surprises. L'auteur est sarcastique, déjanté, et son humour noir. Il suffit de regarder la page couverture de ce road movie pour saisir rapidement que notre centenaire en cavale, Allan, est un «phénomène» hors du commun. Il cavalera avec des personnages aussi loufoques que différents: un sexagénaire cleptomane, un vendeur de hot-dogs et Sonja, une éléphante. D'autres personnages s'ajouteront en cours de route et vous ne serez pas au bout de vos surprises.
L'auteur nous convie alternativement, d'un chapitre à l'autre, entre le moment présent, la cavale, et celui de l'évolution de la vie de notre centenaire, de sa naissance à sa fuite de la maison de retraite. En retraçant son parcours de vie, nous comprenons rapidement d'où vient cet attachant illuminé. Artificier de profession, Allan fait exploser les pages de ce roman dans tous les sens. Sa maison est dynamitée, son ami artificier espagnol explose, de même que l'épicier du coin. Il passera 4 ans dans un hôpital psychiatrique. Il assistera l'URSS dans ses recherches nucléaires. Il sera aussi envoyé en Chine pour combattre les communistes. Il sera sollicité par un pasteur anglican, voisin de cellule à la prison de Téhéran, pour tuer le président Churchill. Pour ne nommer que ces événements marquants...!
Il croisera la route et partagera le repas de plusieurs personnages historiques importants tels que le général Franco, Harry Truman, Mao Tsé-Toung, Churchill, Staline, Einstein, Meretskov, Nixon, Kim Jong-Il, le général de Gaulle et plusieurs autres. Chacune de ces rencontres sera aussi risible que farfelue. Il rencontrera des marxistes communistes, des socialistes, des islamistes, des bouddhistes, des hindouistes, etc... Si cette histoire est dense dans son contenu, l'humour vient à chaque moment alléger son déroulement.
Jonasson profite par moments de situations loufoques pour nous faire réfléchir: «La vengeance ne sert à rien. Il en est de la vengeance comme de la politique. L'une mène à l'autre et le mauvais conduit au pire qui aboutit en fin de compte à l'intolérable». Allan nourrit d'ailleurs une haine maladive face à la politique et on comprend pourquoi...
On rit aux larmes dans certains passages, notamment celui du personnage qui meurt sous le fessier de l'éléphante. Impossible de les nommer tous. Dans un épisode en particulier, alors qu'il est condamné à 30 ans de travaux forcés dans le camp de redressement de Vladivostok en URSS, Allan informe les gardiens de sa nouvelle intention: «Maintenant, j'ai envie de boire un coup. Et ici il n'y a rien à boire. Alors je m'en vais».
Ah oui! Ce livre est vraiment très drôle! L'humour est non seulement noir, il est subtil, intelligent et absurde. L'histoire est majestueusement bien ficelée malgré toute cette complexité de détails et finement documentée sur le plan historique. L'écriture est fluide et agréable. Les personnages sont colorés et uniques. J'ai adoré! Et j'attendrai le prochain livre avec beaucoup d'impatience...
manU 18/09/2017 22:02
Nad 23/09/2017 04:49
le Bison 18/09/2017 09:04
Nad 23/09/2017 04:48
UBU 02/10/2013 23:24
Nad 03/10/2013 17:20
Line 01/02/2013 16:27
Nad 03/02/2013 15:47
Line 31/01/2013 20:06
Nad 31/01/2013 20:36
DJ 27/10/2012 23:05
Nad 06/11/2012 00:23