La vérité
Divine elle courait au long de routes claires
Que la raison construit quand on n’a que vingt ans ;
Mère sérénité qui se mesure au temps,
Qui défaisait l’absurde en un troublant mystère.
Partout je la cherchais, de livres en visages,
Les uns étaient ouverts et les autres fermés.
J’étais sûr cependant d’être sur son passage,
La lumière du cœur éclairait mon sentier.
Une nuit de Novembre égaré j’ai perdu
Sa trace trop légère à nos yeux incertains.
Je me suis retrouvé par un triste matin
Noyé d’ombre devant un chemin vide et nu.
Nous n’aurons pas le temps de la reconquérir
D’entre nos bras de sable la serrer à jamais ;
Elle est partie bien loin se cacher pour mourir ;
Pourtant elle est vivante aux pleurs que vous versez.
Et d’un homme parfois elle s’échappe en ses larmes
Quant au cœur de la nuit, elle vient le visiter,
... La vérité.
Théo
Septembre 2008