Demain, l’Atlantide
Liquide, elle avançait, et nous parlions toujours ;
Puis nous faisions l’amour ; tandis qu’à l’horizon
Le temps roulait tambour,
S’écroulaient les maisons.
Les îles lentement sur le flanc se couchaient.
Des oiseaux de silence, égosillés, tremblaient.
Et les mains de l’enfant
S’ouvraient sur le néant.
Liquide, elle avançait ; les colonnes d’Hercule
Passées en un éclair, les temples d’orichalque
Eclatés comme bulles,
Que l’histoire décalque.
Atlantis, Atlantis ! Cité- Mère qui meurt !
Un monde qui s’écroule et régnait sur les mers !
C’était hier, c’était l’heure …
… Mais si demain, la mer … ?
Homme, poursuis ton œuvre au goût d’inachevé ;
Ne cesse de violer la terre immaculée ;
Demain elle ouvrira les portes de l’enfer
Et t’y accueillera, Atlante fol et fier.
Théo
21 février 2007
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