Comme un poil dans la main
J’ai la main heureuse comme à poil dans la main*
un chemin dans la main heureux qui m’invite dans la tienne.
Quand je t’ai sous la main, ta main a le cœur sur la main,
elle m’impose en sous-main se fait courante, se fait la main, se paume dans la minceur de mon futal ce misérable vagabond tendant la main.
Tant dans la main qu’elle se maintient en main propre:
Main mise ainsi, la main dans le sac fait main c’est sûr c’est un sacré coup d’main, c’est sûr je t’aime, c’est humain.
Si sûr que des deux mains je prendrai mon courage et j’irai voir tes parents pour leur demander ta main dès demain.
Peu m’importe ce qu’ils m’imposent, toujours, toujours tes mains disposent
Sans nullement m’indisposer; tout ce qu’elles m’infligent, m’intéresse et m’inspire même s’il faut que ça m’incise:
Mains sises ici-bas, j’aurai toujours la main heureuse!
(Ferme poignée de main du père roumain qui m’intime l’ordre d’entrer, tendre baise main à la belle-mère au beau balcon qui m’intimide):
- Madame, Monsieur, permettez-moi de m’introduire, je suis Rimarien je viens vous demander la main de votre fille.
-Jeune homme, permets-moi de m’informer, laquelle veux-tu ? L’adroite ou la gauche ? (Question du père).
-Euh, le visage tout carmin, mon courage me glisse entre les mains comme un savon,
mais comme nous savons tous que l’inspiration prête main forte je lui réponds sans m’indigner: Les deux Monsieur !
-Tu n’y vas pas de main morte gamin, il t’en faut deux !
Face à ma mauvaise inspiration, je décide de ne pas m’incruster, je passe la porte, la main passe telle un ange, rien ne va plus; tout ça m’incite à me reprendre en main à passer à autre chose, m’inventer un destin, changer de main, m’impliquer derechef à rechercher
celles de seconde main, histoire de ne pas perdre la main.
Quelques poignées de secondes mains plus tard :
Maintenant, je sais quoi dire à l’examen pour éviter
que le doute échoit devant l’embarras du choix.
-Monsieur je suis venu vous demander le sexe de votre fille.
-Au fond du couloir à droite!
JCE 21/06/2006(remanié à la main ce jour 25/06/2012)
*Sans remord alité : c’est toujours mieux un poil dans la main qu’un poêle brûlant !