« On peut tuer un être humain sans lui enlever la vie. »
Depuis la nuit des temps, les êtres humains « s’affrontent pour la possession des femmes, de l’argent, du pouvoir… ». Ils violent et tuent, sans trop de remords, voire aucun, guidés par cet élan collectif qui pousse les hommes à s’unir pour s’élever au sommet d’une folie meurtrière n’ayant de limite que la soif insatiable de violence. L’amour humain cherche à donner un sens, s’il en est un, à ces batailles qui ont rendu les hommes méconnaissables. En posant un regard cynique sur la vie et les individus qui peuplent le monde, et ayant comme toile de fond la guerre coloniale portugaise tel un prétexte à son exposé, l’auteur nous raconte avec sensibilité les peurs qui nous hantent, incontrôlables. La conscience de la mort, l’indifférence qui en résulte et l’amour maternel vers lequel l’âme cherche sans cesse à revenir, bulle de réconfort dans un monde dont les valeurs essentielles semblent s’être effondrées. Mais aussi l’amour des sens et des souvenirs doux qui apaisent les maux.
Deux russes et un jeune révolutionnaire angolais, Elias – alias notre héros - sont retenus prisonniers au fond d’une case, ce dernier gisant à moitié mort. La guerre coloniale portugaise de 1961 vient d’éclater. Vingt-cinq ans plus tard, il se souviendra de cette nuit de terreur à Lunda Norte, où il assistera au viol d’une femme Noire par des soldats de l’armée angolaise. Au milieu de l’horreur, le visage d’Anna...
« Sans l’amour qu’il lui portait, la vie n’aurait été qu’une interminable nuit. »
Il se souviendra de ses mains noires sur sa peau laiteuse. De ce train filant à toute allure à travers la taïga sibérienne, sa terre natale. Des nuits d’amour et de cette femme qui portera sur sa robe les senteurs de la nuit. C’était le hasard d’une rencontre lors d’une conférence sur le développement durable en Afrique. Dans cette foutue jungle, peu leur importait le regard des autres. Parce que l’amour humain est incolore...
Il découvrira la tendresse, la confiance et la peur, celle inhérente à la perte. Sentiment inaltérable, inévitable. J’ai été transportée par ce roman de Makine. Avec douceur, il a su allier la révolution à l’amour - ce qui en fait, à mes yeux, toute sa beauté. L’amour des sens, l’amour maternel et celui des souvenirs. L’amour des mots, l’amour des gestes et l’amour qui panse, qui occulte la haine. L'amour d'Anna et les odeurs de la nuit. L’amour universel...
L’amour humain selon Makine. Plus fort que toutes les guerres. Merci Bison :-*
« Le soleil de l’Afrique, un billet pour Cuba, de la neige à pelleter et une histoire d’amour ». T’avais raison, j’étais dans mon élément... :P
« Croyez-vous qu’après la victoire de la révolution les gens vont s’aimer autrement? »
nadège 15/06/2017 10:35
Nad 19/06/2017 23:50
Gaëtane 10/06/2017 07:58
Nad 11/06/2017 00:26
le livre-vie 09/06/2017 22:16
Nad 11/06/2017 00:23
A_girl_from_earth 09/06/2017 13:36
Nad 11/06/2017 00:22
manU 06/06/2017 16:12
Nad 07/06/2017 03:16
Cristina 06/06/2017 15:20
Nad 07/06/2017 03:17
Alex-Mot-à-Mots 06/06/2017 10:53
Nad 07/06/2017 03:10
Léa Touch Book 05/06/2017 10:33
Nad 06/06/2017 00:18
Aifelle 04/06/2017 06:08
Nad 06/06/2017 00:17
Chat du Cheshire 03/06/2017 20:15
Nad 06/06/2017 00:17
le Bison 03/06/2017 20:14
Nad 11/06/2017 22:33
le Bison 11/06/2017 20:15
Nad 11/06/2017 00:18
le Bison 09/06/2017 11:37
Nad 09/06/2017 09:00
le Bison 07/06/2017 09:23
Nad 06/06/2017 00:15